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Comment créer une couche chaude

Parce que vous avez, vous aussi, envie de “démarrer” vos plants avant la saison “normale”, la couche chaude peut être une solution.

Et oui !
La plupart des jardiniers ont des fourmis dans les outils dès que les jours commencent à s’allonger, au tout début du printemps.

Il fait beau, il fait chaud
la journée
Mais la nuit, il fait encore trop froid
pour cultiver directement dehors

et moi, j’ai des plantes qui ont besoin de chaleur
mais je n’ai plus de place ni au salon
ni dans la serre

Alors comment faire ?
Pas de panique, je vais tout vous expliquer…

Plusieurs solutions s’offrent à nous

  • Commencer à semer en godets dans la maison, sur une table lumineuse chauffante.
    Mais tout le monde n’a pas la place pour le faire
    et c’est une déco que tout le monde n’a pas envie d’avoir dans le salon.
    Et chez-moi, c’est saturé, je n’ai plus de place.
  • Ou procéder comme “avant” en aménageant dehors une couche chaude avec des châssis.

Alors, si on construisait notre châssis ?

Les élements d'une couche chaude

Au jardin, une couche chaude est une des méthodes utilisées pour faire germer les graines plus rapidement en les plaçant à une température légèrement plus élevée.
C’est ainsi que la couche chaude fournit une chaleur douce qui, en étant constante, stimule la germination.

De quoi se compose une couche chaude ?

Je suis sûre que vous l’avez déjà remarqué,
lorsqu’on empile des matières organiques dans un coin du jardin,
il ne tarde pas à en sortir une légère “fumée”.
Et si on met la main dans ce tas, on constate que c’est chaud, bien chaud !

Et voilà ! on a compris :

Une couche chaude comporte une couche de matière organique, le paillis, qui peut être contenue dans un coffre surmonté d’un châssis muni d’un couvercle transparent.
Ce paillis, c’est le réchaud :
Il aura donc la faculté de “chauffer”, c’est-à-dire de monter en température (50 à 60°C le plus souvent, et pendant un temps court) grâce à la fermentation des éléments qui le composent. 
C’est cette augmentation artificielle de température qui va favoriser la croissance des plantes plus tôt dans la saison.

Le coffre surmonté d’un châssis :

Afin de conserver la chaleur autour des plantes, on utilise des châssis.
Le châssis est constitué d’un cadre, généralement en bois, recouvert d’un matériau transparent amovible ou mobile, comme du verre ou du plastique, formant ainsi une serre miniaturisée.
On oriente ce châssis plein sud et la vitre inclinée de façon à ce qu’elle reçoive le maximum de soleil.

En résumé, en utilisant un coffre rempli d’un paillis chaud et surmonté d’un vitrage transparent, nous venons de créer un microclimat chaud et humide, pratique pour forcer la croissance des plantes en les cultivant sous un couvert protecteur.

Pourquoi faire une couche chaude

Tout d’abord, on utilise la couche chaude pour allonger la saison de croissance de nos plants.

En effet, on comprend que l’augmentation de température peut être bénéfique pour les plantes, car elle peut aider à accélérer la germination et la croissance des graines (attention à la quantité et la durée de lumière malgré tout), en les trompant sur la saison.
Tout en réduisant les risques de maladies fongiques.
Cependant, il est important de surveiller la température du sol et de ne pas laisser le paillis devenir trop chaud, car cela peut nuire aux plantes.

Ensuite, la couche chaude permet de produire des légumes sains : Les plantes qui poussent dans une couche chaude ont souvent une croissance plus rapide et plus robuste, ce qui peut produire des légumes plus sains et plus savoureux.

Principe de fonctionnement d'une couche chaude

couche chaude : les châssisLe paillis chaud chauffe parce que la décomposition microbienne de la matière organique produit de la chaleur.
Les micro-organismes qui décomposent les matières organiques consomment de l’oxygène et produisent du dioxyde de carbone (CO²), de l’eau et de la chaleur dans le processus. Ce qui nous intéresse ici, c’est cette chaleur qui sera conservée dans le sol sous le paillis. Elle peut ainsi augmenter la température du sol jusqu’à plusieurs degrés Celsius.
Cependant, il est important de surveiller cette température et de ne pas laisser le paillis devenir trop chaud, car cela peut, en fin de compte, nuire aux plantes et les cuire.

Il s’agit bien d’une décomposition AEROBIE et non pas d’une fermentation (anaérobie), c’est-à-dire qu’il faut absolument de l’oxygène.

En remplissant le coffre de matière organique, on piétine le tour légèrement. Pourtant, ce piétinement ne chasse pas tout l’air. Il permet simplement un bon équilibre de densité eau/air sur le pourtour.
Le centre est lui à peine tassé avec le revers de la pelle.

Remarque :

Différence terreau/compost

  • Le compost est composé de matières organiques
  • Le terreau est un assemblage. On y trouve en général du sable, de la tourbe, du compost… C’est un mélange.

Du fumier composté peut servir de terreau, ça fonctionne bien.

Quel fumier pour la couche chaude

Pour créer un paillis chaud, vous pouvez utiliser toute sorte de matières organiques telles que des feuilles, des pailles, des herbes, des copeaux de bois, des fougères, des débris de jardin ou de la nourriture en décomposition.

Le fumier est l’une des options possibles (composé d’excréments d’animaux additionnés de litière, en général de paille), car ils sont riches en micro-organismes.

Saviez-vous que le fumier, bien que de provenance animale, était considéré comme une matière végétale ?
Logique : il s’agit en fait de végétaux plus ou moins digérés.
Et oui ! il fallait y penser…

En tout état de cause, le meilleur fumier est celui qu’on a à disposition.

Les différents fumiers

tous les types de fumier ne sont pas systématiquement recommandés. En effet, certains peuvent encore contenir des graines de mauvaises herbes ou des pathogènes qui peuvent nuire aux plantations, bien que la montée en température, en général, les tue.

Le fumier de cheval est l’un des types de fumier les plus couramment utilisés pour les paillis chauds, (il contient généralement moins de graines de mauvaises herbes et de pathogènes que d’autres types de fumier, tels que le fumier de poulet ou de vache). Le fumier de mouton et de chèvre sont également de bonnes options.

Chacun a ses caractéristiques propres

  • Fumier de vache (froid): il s’agit d’un fumier riche en azote qui peut être utilisé pour améliorer la fertilité du sol. Il est couramment utilisé pour les cultures maraîchères.
    pour amender les sols légers, calcaires et siliceux, sableux.

  • Fumier de cheval (chaud): pour améliorer un sol lourd et froid où il libérera progressivement ses ressources en potassium et azote.
    il est similaire au fumier de vache, mais contient souvent moins de graines de mauvaises herbes et de pathogènes. Il peut être utilisé pour améliorer la fertilité du sol, y compris pour les cultures de fruits et légumes.

  • Fumier de chèvre ou de mouton (chaud): utilisé pour sa richesse en potasse
    il contient des niveaux élevés de nutriments et est souvent utilisé pour améliorer la fertilité des sols pauvres. Cependant, il peut être plus difficile à trouver que d’autres types de fumier.

  • Fumier de volaille (chaud) : Très riche en azote, potasse, oligo-éléments. Parfois plus difficile à manipuler en raison de sa texture fine et sèche.

  • Fumier de lapin : il est également riche en nutriments et en azote, utile en sols légers. Il peut être utilisé pour améliorer la fertilité du sol et pour les cultures maraîchères.

  • Le fumier de porc (très froid) contient des nutriments tels que l’azote, le phosphore et le potassium, qui sont importants pour la croissance des plantes.
    sa texture est plus épaisse et collante.
    Cependant, il y a quelques précautions à prendre en compte lors de l’utilisation du fumier de porc dans le jardin :
    ne pas utiliser de fumier de porc provenant d’animaux nourris avec des aliments contenant des antibiotiques ou des hormones, car cela peut affecter la qualité du sol et la santé des plantes.
    Les pathogènes qu’il risque de porter sont proches des nôtres, attention donc à la provenance de ces fumiers.
    Il peut également avoir une odeur forte et désagréable, donc il est important de prendre des précautions pour éviter de déranger les voisins.
châssis en bois pour couche chaude

Comment monter une couche chaude

Une méthode simple consiste à déposer directement le cadre sur le sol.
On pose ensuite des cartons sur le fond. Ceux-ci auront pour but d’étouffer les mauvaises herbes. et de constituer un apport de carbone. C’est alors qu’on monte la couche chaude comme n’importe quelle autre couche.
La décomposition des différentes matières amènera la chauffe qu’on attend.

couche chaude montage étape 1
couche chaude cartons sur le fond
couche chaude montage étape 3
couche chaude tassage étape 4

Vous l’aurez compris, si on utilise du fumier pour monter la couche chaude, le meilleur serait celui de cheval car c’est un fumier chaud.
On a surtout l’habitude d’utiliser celui-là car “dans le temps”, c’était celui dont on disposait, même si on n’avait pas de cheval.

Anecdote : ma mère nous envoyait ramasser ce que le cheval du brasseur ambulant “déposait” dans la rue.

Le montage de la couche chaude

couche chaude remplissageIl existe au moins 2 méthodes :

  • On peut monter directement les différentes couches dans les carrés potagers.
  • Ou alors, on étale d’abord une première couche sur le sol, et on installe le châssis dessus.
    Cette dernière méthode a l’avantage de chauffer la terre sur le pourtour. Ensuite on rajoutera sur le tour du carré potager un “réchaud” en général de paille, afin d’éviter les pertes de chaleur.
Cette deuxième méthode est la moins connue :

Étalez une couche de fumier frais d’environ 10-15 cm sur le sol de votre potager.
La matière organique va commencer à se décomposer, produisant de la chaleur qui va être conservée dans le sol.

On notera que le temps nécessaire pour que la couche de fumier monte en température dépend de plusieurs facteurs, tels que

  • la quantité de fumier,
  • la teneur en humidité,
  • la densité du tas
  • et les conditions environnementales telles que la température ambiante.

En général, la température peut commencer à augmenter rapidement, atteignant des températures élevées en quelques jours, voire quelques heures, après l’étalage du fumier.

Dès qu’on constate que la température commence à monter (2 ou 3 jours), on place le cadre de bois sur cette couche initiale (80 cm de haut environ).

C’est maintenant que la couche se monte réellement.

Les deux méthode se rejoignent ici :

  • On place dans le cadre du nouveau fumier frais et humide qu’on tasse au pied sur le pourtour. Le centre reste meuble, juste tassé avec le dos de la pelle.
    Plus on met de fumier, plus le “réchaud” restera actif longtemps. On considère pourtant que 30 cm est une bonne épaisseur.
  • On dépose ensuite une fine de couche de terre de jardin (ou de terreau) et du compost si on en a.
  • On attend le “coup de chauffe” ou “pic”,  qui interviendra au bout d’une dizaine de jours environ. (vérifier avec la main ou avec un thermomètre à compost).
    La température peut atteindre 50 à 60 degrés Celsius, voire plus.
  • La matière organique se décompose et la température va redescendre.
  • Lorsqu’elle aura atteint 20 à 25 °C
    on pourrar remettre une couche de terreau et semer directement dans cette couche,
    ou placer les godets.
  • Puis arroser en pluie, comme pour n’importe quel autre semis.
  • La chaleur va favoriser la croissance des plantes.

Il est important de noter que la température du sol pourrait brûler les racines des plantes.
De plus, assurez-vous de garder votre paillis chaud humide pour favoriser la décomposition et la production de chaleur.

Une couche chaude avec du BRF

Nous l’avons dit plus haut, une couche chaude peut être réalisée avec des matières organiques et pas forcement avec du fumier car ce qui importe, c’est la décomposition de la matière.
C’est elle qui produit de la chaleur.

C’est pourquoi il est tout à fait possible de réaliser une couche qui chauffe avec du BRF.

Voici comment procéder pour réaliser une couche chaude avec du BRF :

  • Choisissez un endroit ensoleillé et abrité du vent pour votre couche chaude.
  • Préparez le sol en enlevant les herbes vivaces indésirables et en le nivelant grossièrement.
  • Disposez une couche de bois broyé “ordinaire” sur le sol, sur une épaisseur de 10 à 15 cm
    (Pour économiser le précieux BRF)
  • puis du BRF (bois de l’année) sur 5 cm supplémentaires (environ).
  • Ajoutez une couche de compost frais sur le BRF sur une épaisseur de 5 à 10 cm de façon à apporter les bactéries nécessaires.
  • Arrosez la couche avec de l’eau jusqu’à ce qu’elle soit bien humide mais pas détrempée (lorsqu’on prend une poignée et qu’on la serre légèrement, l’eau ne doit pas couler ).
  • Couvrez la couche chaude avec une bâche en plastique pour emprisonner la chaleur et maintenir l’humidité.
  • Vérifiez régulièrement la température de la couche à la main ou en insérant un thermomètre à compost.
  • Lorsque la température atteint environ 50 à 60°C, la couche est prête.
  • Retirez la bâche et attendez que la couche refroidisse avant de semer ou de planter ou de déposer les godets.

En utilisant cette méthode, vous pouvez créer une couche chaude avec du BRF qui fournira à vos plantes des nutriments supplémentaires et stimulera leur croissance de manière naturelle.

En cas de doute sur la quantité de bactéries présente dans le sol avant le montage de la couche, on peut effectuer des apports de micro-organismes (soit en achetant des micro-organismes efficaces dans le commerce, soit en pulvérisant une tisane maison).

Une couche chaude sans fumier

Sur le même principe, il est tout à fait possible de réaliser une couche chaude sans fumier et sans BRF

En effet, nous reprendrons les principes précédents, à savoir procéder à la fermentation des matières.
Nous changerons juste de matériaux.

Partant du principe que c’est le sol vivant qui va procurer les bactéries nécessaires, le montage de la couche chaude sans fumier sera le même que ce que nous avons fait précédemment.

La méthode de montage de la couche chaude sans fumier :

  • Choisir ici encore un endroit ensoleillé et abrité du vent pour votre couche chaude.
  • Préparer le sol en enlevant les vivaces  indésirables et en ameublissant en surface, puis en nivelant à peu près.
  • Disposer une couche de matières carbonées telles que de la paille, des feuilles mortes ou des branches déchiquetées, sur une épaisseur d’environ 15 à 20 cm.
  • Ajouter une couche de matières azotées telles que de l’herbe fraîche, des déchets de légumes ou des coquilles d’œufs écrasées, sur une épaisseur d’environ 5 à 10 cm.
  • Arrosez la couche avec de l’eau jusqu’à ce qu’elle soit bien humide mais pas détrempée (voir montage précédent).
  • Couvrez la couche chaude avec une bâche en plastique pour emprisonner la chaleur et maintenir l’humidité.
  • Vérifier régulièrement la température de la couche en insérant la main ou un thermomètre à compost.
  • Lorsque le pic de température est atteint (environ 50 à 60°C), la couche est fonctionnelle.
  • Retirez la bâche et attendez que la couche refroidisse jusqu’à 20 ou 25 °C avant de semer, de planter ou de disposer les godets.

Avec cette méthode nous n’avons pas non plus utilisé fumier.
Les matières carbonées fournissent la structure pour la couche chaude, tandis que les matières azotées fournissent les nutriments nécessaires pour que les micro-organismes commencent à décomposer les matières organiques et générer de la chaleur.

Ma couche ne chauffe pas

Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles votre couche chaude ne chauffe pas :

  • Un manque de matières azotées :
    En effet, pour que la couche chaude chauffe, il est important d’ajouter des matières azotées telles que du fumier frais, de l’herbe fraîche ou des déchets de cuisine. Si vous n’avez pas suffisamment de matières azotées, la couche chaude peut ne pas monter en température.
  • Le manque d’humidité :
    L’humidité est essentielle pour que la couche chaude se décompose et génère de la chaleur. Si la couche est trop sèche, elle ne chauffera pas.
    Assurez-vous de bien arroser votre couche chaude.
  • Les températures ambiantes sont trop basses :
    Si les températures ambiantes sont trop basses, la couche chaude peut avoir du mal à atteindre la température souhaitée. Si cela est le cas, vous pouvez essayer de déplacer la couche chaude dans un endroit plus chaud ou d’attendre des températures plus chaudes.
  • Une mauvaise proportion de matières carbonées et azotées :
    La couche chaude a besoin d’un équilibre entre les matières carbonées et les matières azotées. Si vous avez trop de matières carbonées et pas assez de matières azotées, la couche chaude peut ne pas chauffer correctement.
  • Des problèmes de ventilation :
    Si la couche chaude est trop compacte (il s’agit d’une dégradation AEROBIE)
    ou si elle manque de ventilation, elle peut ne pas chauffer correctement. Il est important d’assurer une bonne aération de la couche chaude (mettre des branchages si l’andain est important)

En somme, pour que votre couche chaude chauffe correctement,

vous devez vous assurer d’avoir une bonne proportion de matières azotées et carbonées,
d’humidifier régulièrement la couche chaude,
de l’avoir placée dans un endroit chaud d’avance,
de l’aérer correctement
et de surveiller la température.
Si malgré tout cela, votre couche chaude ne chauffe pas, vous pouvez essayer de la réajuster ou de la refaire en corrigeant les erreurs commises.

Chauffer la serre avec la couche chaude

Jean Pain a utilisé la décomposition des matières organiques pour chauffer sa maison.

Pourquoi ne chaufferions nous pas la serre avec ce principe ?

Il faudra un article complet pour tout expliquer, mais voici des bribes de solutions.

Vous savez maintenant monter une couche chaude.

  • Attendez que cette couche chaude commence à chauffer. Lorsque la température atteint environ 50 à 60 degrés Celsius, retirez la bâche.
  • Disposez des tuyaux de PVC sur la couche chaude, en serpentant le long de la surface pour répartir la chaleur.
  • Couvrez les tuyaux avec une couche de terre, de paille ou de matières carbonées pour retenir la chaleur.
  • Branchez une petite pompe à eau (l’équivalant du circulateur de l’installation de chauffage cdentral) et un petit radiateur à circulation d’eau, pour créer votre système de chauffage.
    L’eau chaude circulera dans le radiateur, transférant la chaleur à l’air de la serre.
  • Surveillez la température de la serre pour vous assurer qu’elle reste à un niveau confortable pour les plantes.

Et voilà !

En utilisant cette méthode, vous pouvez utiliser une couche chaude pour chauffer votre serre pendant les mois les plus froids. Cela peut aider à prolonger la saison de croissance et à maintenir vos plantes en bonne santé pendant l’hiver.

Combien de temps est-ce qu'une couche chaude chauffe ?

La durée pendant laquelle une couche chaude chauffe dépend de plusieurs facteurs, notamment

  • la quantité de matières organiques utilisées,
  • la saison
  • et les conditions météorologiques.

En règle générale, une couche chaude peut durer de quelques semaines à plusieurs mois.

Au début, la couche chaude peut atteindre une température élevée de 60 à 70 degrés Celsius pendant plusieurs jours ou semaines, selon la quantité de matières azotées utilisées et les conditions environnementales.

La température de la couche chaude diminuera ensuite progressivement au fur et à mesure que les matières organiques se décomposeront et que les micro-organismes utiliseront les nutriments pour leur croissance.

Une fois que la température de la couche chaude a baissé à un niveau confortable pour les plantes (en général 20 à 25 degrés Celsius), vous pouvez l’utiliser comme substrat pour la culture de légumes, de fruits ou de fleurs.
À ce stade, la couche chaude peut encore libérer de la chaleur pendant plusieurs semaines à mesure que les matières organiques continuent de se décomposer.

Il sera important de surveiller la température de la couche chaude et de l’ajuster (apports de matières azotées) si nécessaire pour maintenir un environnement optimal pour la croissance des plantes.

Semer les tomates sur couche chaude

On peut repiquer les tomates plusieurs fois sans problème.
D’autant que plus leur tige sera enterrée et plus elle fera de racines.

Toutefois, la tomate semée directement en place peut avoir un autre avantage, celui de donner ses fruits plus rapidement, puisque sa croissance ne sera pas interrompue.

Dans ce cas, il peut être intéressant de la semer sur couche chaude (en protégeant un arceau et d’un voile de forçage plutôt que d’un châssis fermé).
Pas trop tôt quand même, on est raisonnable n’est-ce pas.

Car les tomates sont des plantes qui aiment la chaleur et qui ont besoin de températures élevées pour germer et croître.
Les semer sur une couche chaude est donc une excellente méthode pour les aider à pousser rapidement et sainement.

Voici les étapes à suivre pour semer des tomates sur une couche chaude :

  • Préparez la couche chaude en suivant les instructions précédentes pour la construire.
  • Couvrez là d’arceaux pour faire un tunnel avec du voile de forçage. (P17)
  • La couche chaude doit avoir une température d’environ 25 à 30 degrés Celsius avant de semer les tomates.
  • Préparez les semences de tomates.
    Rappel : Il est important de choisir des variétés de tomates adaptées à votre région et à la saison de croissance.
  • Dans la couche supérieure (terre ou terreau), creusez un trou (tous les 50 cm minimum) et remplissez le de terreau de semis humide, puis enfoncez une graine de tomate dans chaque emplacement, comme vous le feriez dans un godet.
  • Recouvrez légèrement la graine de terreau.
  • couvrez avec un couvercle (un bocal ou une demi-bouteille plastique par exemple) pour maintenir l’humidité.
  • Vérifiez régulièrement l’humidité du terreau et arrosez-le au besoin. Il est important de ne pas laisser le terreau sécher complètement.
  • Lorsque les semences ont germé et que les plantules ont deux ou trois vraies feuilles, retirez le couvercle.
    Laissez le tunnel couvert de voile de forçage (2 couches de voile si besoin)
  • Continuez à surveiller l’humidité du terreau et arrosez les plants régulièrement.
    Veillez toutefois à ne pas trop arroser pour éviter le pourrissement des racines.
  • Lorsque les plants ont atteint une hauteur de 15 à 20 cm et que les risques de gelées sont passés, ouvrez le tunnel quelques heures chaque jour pendant une semaine pour les habituer aux conditions extérieures.
  • Vous pourrez bientôt enlever le voile complétement.

Continuez la culture de vos tomates ainsi démarrées comme vous le faites d’habitude.

Conclusion :

Grâce à la couche chaude, vous avez avancé ou prolongé votre saison de culture.
En même temps, vous avez fabriqué du terreau pour votre jardin qui vous sera utile la saison prochaine.

Ressource :

Une super vidéo
pour vous remercier d’avoir lu jusqu’ici.
Elle vous présente les différentes étapes pour monter une couche chaude.

Utilisez-vous des couches chaudes au jardin ?

Cette méthode était couramment utilisée dans les jardins
avant l’invention des serres modernes et des systèmes de chauffage, ainsi que des lampes de culture encore très gourmandes en énergie (jusqu’à récemment avec les LED).

Avez-vous connu cette époque ou bien découvrez-vous les couches chaudes ?

Ce serait sympa que vous partagiez votre expérience dans les commentaires…
À tout de suite…

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