Que puis-je faire pour protéger l’environnement ?
Dans cet article
ToggleEn tant que jardinier, amateur de nature, vous êtes forcément sensible à tout ce qui pourrait préserver notre environnement. Et par conséquent, vous cherchez des moyens faciles et peu contraignants à mettre en œuvre au quotidien pour préserver l’environnement et pourquoi pas pour le soigner quand c’est possible.
Pour sensibiliser un maximum de personnes, cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Mon geste pour la planète” du blog mes premieresruches.com où l’on parle entre autre des pesticides et de leurs effets sur les abeilles.
Découvrez d’autres gestes concrets pour préserver notre planète sur www.mespremieresruches.com
Car il y a des tas de petits gestes qu’on peut faire pour prendre soin de l’environnement.
Pour ma part, dans les lignes qui vont suivre, j’aimerais vous présenter
quelques astuces un peu en marge de la traditionnelle liste
- Économiser l’eau
- Économiser l’énergie
- Réduire les déchets
- Lutter contre la pollution
- Consommation raisonnée et raisonnable
Vous trouverez dans cet article
- Pourquoi il est important de prendre soin de l’environnement
- Comment on peut résorber en partie la pollution atmosphérique et
Comment faire pour ne pas polluer - Comment minimiser notre impact sur l’environnement
- Grace à des gestes simples pour protéger l’environnement
- Comment réduire les impacts environnementaux liés aux pratiques agricoles ce que nous pouvons déjà réaliser dans notre jardin.
Avez-vous pensé à votre façon de jardiner ?
On n’y pense pas souvent, pourtant je vais tenter de démontrer que vos gestes de jardinier ont de l’importance pour l’environnement à un point tel qu’on ne l’imagine pas toujours.
Je prendrai l’exemple des grandes cultures car c’est le seul endroit où des études qualitatives et quantitatives ont été menées, mais à notre petite échelle, nous pouvons, nous jardiniers, avoir le même impact.
En tant que jardinier, amateur de nature, vous êtes témoin de sa dégradation
L’importance de la façon de cultiver.
Je vous dis dès l’entrée de mon blog que les pratiques de jardinage sans travail du sol, en respectant la vie du sol et en le couvrant systématiquement pouvaient aider à « sauver la planète ».
Or aujourd’hui, on me demande quelle est pour moi « la meilleure action pour prendre soin de l’environnement. »
Du coup ma réponse coule de source:
En jardinant différemment et en respectant la biodiversité.
Voilà ce que je pense être mon action la plus importante pour l’environnement.
C’est une bonne question, un bon sujet à traiter, car nous sommes tous concernés par le sujet de l’environnement.
Et s’il y a des tas de façons de prendre soin de l’environnement, celle que j’ai choisie, ma meilleure action, c’est de jardiner autrement c’est-à-dire en sol vivant.
Comment prendre soin de l’environnement en jardinant différemment ?
Jardiner en sol vivant permet de sauver l’humus. Favoriser l’humus et soutenir ceux qui fabriquent l’humus (la vie du sol), est une des clés pour s’attaquer au problème de l’eau et à celui du réchauffement climatique. Rien de moins. En plus, il favorise notre santé, alors pourquoi s’en priver ?
- S’attaquer au problème du CO²
- et au problème de l’eau
- grâce à l’humus
- donc grâce à la vie du sol
Ouh là…ce n’est pas un peu présomptueux ?
Pas si nous sommes des milliards à le faire.
Et en plus c’est facile à faire chacun à sa portée.
- En ne travaillant plus le sol
- En respectant la vie du sol
qui fabrique l’humus
Bien sur, l’impact qu’on peut avoir en jardinant peut sembler dérisoire et pourtant…
Explication :
Commençons par le CO²
D’environnement, je passe à climat, puisque selon la définition, l’environnement est , entre autre, l’ensemble des conditions naturelles qui peuvent agir sur les organismes vivants.
Le CO² (ou dioxyde de carbone) ennemi numéro 1 du climat peut-on lire.
Ce qu’on entend le plus souvent, c’est le problème de réchauffement climatique, qui serait la conséquence d’un trop de CO² dans l’atmosphère.
Est-ce bien raisonnable de critiquer le CO² alors que nos plantes en ont besoin puisqu’elles le consomment ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre.
Il est bon de rappeler quelques notions :
L’excès de CO² et le climat de la terre
Pourquoi le CO² est-il cause des changements climatiques de la planète ?
Parce que le CO² provoque ce qu’on appelle l’effet de serre.
Ce qui appelle une nouvelle question :
C’est quoi l’effet de serre ?
L’atmosphère est composée de différents gaz : d’oxygène (21%), de gaz carbonique (0,038%), d’azote (78%), et de gaz dont on parle beaucoup moins comme l’argon (0,93%), et une douzaine d’autres gaz en concentrations encore beaucoup plus faible.
L’effet de serre est un phénomène naturel appelé ainsi car autour de la terre ces gaz représentent une couche mince (en moyenne 600 km d’épaisseur) qui pourrait être comparée à la couche transparente qu’est le toit de notre serre de jardin.
Elle laisse passer la lumière et piège les infra rouges, chaleur qui reste dans la serre pour faire pousser nos plantes.
Cette couche de gaz qu’est l’atmosphère terrestre nous préserve des rayons UV nocifs du soleil, tout en laissant bien sur passer la lumière comme pour le toit de notre serre. Elle empêche les météorites de passer (elles se désintègrent par frottement). C’est donc aussi un bouclier.
En fait, c’est la couche d’ozone qui nous protège des rayonnements dangereux . Cette couche ne fait, elle, que 3 mm
Le CO² et le CH4 ont la propriété de laisser passer le rayonnement du soleil tout en retenant la chaleur réémise par la Terre sous forme de rayonnement infrarouge, une fois de plus comme dans notre serre.
L’atmosphère nous protège
Elle agit comme un manteau, elle maintient l’équilibre des températures entre le jour et la nuit.
Sans elle il ferait à la surface de la terre 100°C la journée et moins 100°C la nuit.
D’un autre côté, l’effet de serre (naturel) a ses avantages. Il piège la chaleur émise par le soleil en l’empêchant de repartir. C’est un mécanisme assez sophistiqué qui permet la vie sur terre.
L’émission mondiale de CO² est d’environ 34 milliards de tonnes chaque année.
La quantité de CO² présentes dans l’atmosphère est de 3000 milliards de tonnes.
Les émissions paraissent dérisoires en comparaison de la quantité de CO² déjà présente dans l’atmosphère.
Et le CO² est utilisé par les plantes pour la photosynthèse qui leur permet de croitre.
En fait, tant que tout est équilibré, tout va bien. C’est l’augmentation de sa concentration dans l’atmosphère, inéluctable nous dit-on, qui pose problème.
L’effet de serre additionnel
A cause de l’effet de serre additionnel, c’est à dire l’augmentation de CO² et de gaz dû aux activités humaines, la chaleur augmente.
ET par conséquent, le dégagement de vapeur d’eau.
Or la vapeur d’eau dans l’atmosphère participe elle aussi à l’effet de serre.
C’est un cercle vicieux.
L’augmentation du taux de CO² est néfaste
Mais le CO² est indispensable.
Au commencement
La Nature a séquestré du CO² sous forme d’hydrocarbures, de charbon…dans la terre depuis des dizaines de siècles. Au « début », il y a 450 millions d’années, il y avait 20 fois plus de CO² dans l’atmosphère.
Que s’est-il passé ?
Sont apparues sur terre les plantes et les mycorhizes qui ont fait chuter la teneur de l’atmosphère en CO². Les plantes absorbaient le CO² (par photosynthèse) et en mourant se retrouvaient au sol. Là y avait séquestration du carbone sous forme de tourbières transformées ensuite en pétrole, charbon et gaz. De ce fait, le CO² a diminué…et encore diminué, beaucoup trop !
Pour survivre, puisqu’elles dépendent du CO², les plantes ont du s’adapter et apprendre à le recycler. Car il est évident que sans recyclage, il finirait par ne plus y avoir de CO². La Nature a dû inventer un système de recyclage du carbone. Ainsi, les plantes perdent leurs feuilles, le bois mort tombe au sol…c’est là que se retrouve le carbone. Et la nouveauté, c’est l’intervention des vers de terre qui n’existaient pas au départ. Ils vont désormais recycler ces pertes de carbone, avec les bactéries et maintenant la microfaune.
Nous y voilà, l’acteur principal est de toute évidence LE VER DE TERRE.
Donc d’un côté on nous dit que l’augmentation de CO² dans l’air est dangereuse,
de l’autre on découvre que la planète a du s’adapter pour qu’il ne disparaisse pas.
ET nous, nous déréglons tout ce cycle parfait en dé-séquestrant trop de carbone à la fois.
Que se passe t il actuellement ?
Ce qu’il se passe actuellement, c’est que ce carbone qui a été séquestré par la nature, nous le faisons ressortir à vitesse grand V par nos utilisations (énergies fossiles etc…).
Notre production de CO² et de gaz à effet de serre est telle que la nature a du mal à réintégrer dans la biomasse de telle quantités de carbone.
- Lorsque le CO² se dissout dans la mer
CO² + H²O -> des ions H+ c’est-à-dire qu’on acidifie le milieu ce qui a des conséquences sur l’érosion (falaises calcaires par exemple).
Et bien sur, l’acidification des océans a des conséquences sur sa faune, sur les falaises, sur les barrières de corail. - La séquestration dans le sol : ce sont les plantes, les champignons et la microfaune du sol qui recyclent le carbone (dont une partie est minéralisée, donc stockée provisoirement).
Et voilà, nous tenons déjà une solution:
Pour aider la Nature à conserver l’équilibre en CO² de l’atmosphère il faut
- Réduire les émissions de CO², c’est évident !
- En séquestrer un maximum
Le charbon était un végétal avant de devenir charbon.
Le pétrole était une plante avant de devenir pétrole.
Le labour, le travail du sol
Comment le labour dégage t-il du CO² ?
Le labour dégage 419 tonnes de CO² par Ha par 24 h
nous dit une étude faite dans le Minnesota (chiffre élevés dus à la chaleur du territoire en question)
Ce CO² provient de la dégradation (oxydation) du carbone contenu dans la matière organique du sol (humus)
A cela s’ajoute bien sur l’utilisation de carburant du tracteur.
Le champ est labouré La terre émiettée. Elle est devenue un substrat sans vie. On épand de l’engrais chimique (dérivé du pétrole) pour faire pousser …
Arrive la pluie.
L’eau stagne sur le champ puis déborde en un ruisseau boueux.
Que s’est-il passé ?
la pluie ne s’est pas infiltrée, elle a ruisselé en emportant la fine couche de terre arable du dessus.
Et non seulement le terrain a perdu l’eau apportée par le ciel, puisqu’elle ne s’est pas infiltrée, mais en plus il a perdu l’humus qui lui aurait permis de stocker du carbone.
Sur les continents, le sol représente un très grand réservoir de carbone, contenant environ deux fois le stock de carbone atmosphérique et trois fois le stock de carbone contenu dans la végétation (soit jusqu’à 50 tonnes par hectare). En augmentant les stocks de carbone organique des sols cultivés on pourrait limiter les émissions de gaz à effet de serre vers l’atmosphère par stockage du CO2 atmosphérique dans la matière organique des sols.
Quel impact pouvons-nous avoir à notre niveau
Dans notre jardin, c’est moins visible, mais il arrive la même chose.
Si chacun participe, tous ensemble nous aurons un impact.
Que faire alors pour inverser la machine ?
Et bien on peut simplement augmenter la couche de matière organique du sol, fabriquer de l’humus.
L’humus retiendra l’eau qui ne s’écoulera pas en emportant le sol fertile.
Et comment, ou plutôt qui fabrique l’humus ?
la vie du sol.
Qu’est-ce que l’humus
L’humus ou complexe argilo-humique est à la fois le garde manger et le poumon du sol. Par sa texture il l’aère et permet aux micro organismes d’y vivre et il contient les nutriments nécessaires à la plante pour sa croissance en pleine santé.
L’humus est aussi, nous venons de le voir, la machine à recycler le carbone.
Conclusion
Avec l’humus et la vie du sol , le CO² est utilisé, transformé, recyclé, stocké.
Et nous avons peur de ce CO² alors qu’il suffit de maintenir une bonne couche d’humus.
Il nous suffit
- de le laisser toujours couvert (de plantes vertes (photosynthèse) pour capter le CO² atmosphérique.
- de conserver la biodiversité qui fabrique l’humus
- en ne travaillant plus le sol (conservation de l’humus et de la biodiversité)
- afin de conserver l’eau dans l’humus.
De grands pays tels que le Brésil, le Chili ou les USA, ont adopté ce système qui consiste à ne jamais travailler le sol afin d’éviter l’érosion et de laisser se développer la pédofaune.
En utilisant des outils qui ne retournent pas la terre, on peut reconstituer la faune et la flore du sol. Imiter la forêt, copier la prairie naturelle et reconstituer ainsi un stock de matière organique en surface.
C’est une bonne méthode pour séquestrer le carbone de la plante dans le sol après la récolte.
Prenons l’exemple d’un champ: on pourrait piéger de la sorte jusqu’à 1 tonne de carbone par an et par hectare (voire davantage).
Ces solutions s’appellent agroécologie et agroforesterie.
Le CO² n’est pas un ennemi tant qu’on le conserve dans l’atmosphère dans les bonnes proportions.
C’est son augmentation dans l’atmosphère qui pose problème.
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut revenir à l’équilibre.
- en diminuant les émissions, c’est à dire en évitant de dé-séquestrer le carbone stocké par la nature
- et en séquestrant du carbone atmosphérique grâce aux plantes et à la vie du sol.
La protection et la préservation de l’environnement représentent un sujet qui ne peut être traité en un seul article, c’est évident.
Je vous invite à réagir et à compléter dans les commentaires ci-après
En attendant, bonnes cultures...
sans compter que c’est tellement moins fatiguant en fait ! Dans mon village, à 10km de la prochaine déchetterie, j’ai invité tous mes voisins à venir déposer leurs feuilles mortes et tontes de pelouse sur mon terrain, je l’étale rapidement en fine couche un peu partout. Je récupère aussi toutes les tailles de bois pour faire des lasagnes !
Super initiative…
Inspirant et encourageant pour s’impliquer davantage. Merci
Bonjour, j’ai été maraîcher par le passé et je suis d’accord avec votre vision de la chose! Si vous aimez cette thématique je vous conseille une chaine youtube traitant largement du sujet « Verre de terre production! »
Merci pour cet article en tous cas !
Je pense que vous vous doutez que je connais cette chaine, depuis longtemps.Ce sont eux qui m’ont convaincue de la nécessité d’adopter ce changement de culture.
Les informations que vous présentez sont pertinentes mais il manque les souuurces… (à moins de ne pas les avoir trouvées ?) de ce fait, dure à exploiter. C’est bien dommage.
Où avez vous trouvé ce chiffre : « Le labour dégage 419 tonnes de CO² par Ha par 24 h, nous dit une étude faite dans le Minnesota (chiffre élevés dus à la chaleur du territoire en question) ». Car les infos sont rare à ce sujet et impossible de trouver l’article scientifique en question. Pourriez vous m’aider ?
Je vous remercie et bonne continuation.
http://www.paysagesgourmands.fr/media/00/02/20386588.pdf