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Pomme de terre, plantation, culture, récolte, cuisine, ménage.

Cultiver la pomme de terre soi-même, sans se fatiguer, c’est facile et c’est plus sécurisant.
C’est donc une bonne candidate au potager familial même si on est débutant.

À la fin de cet article, vous saurez tout ou presque sur la pomme de terre.
Bonne lecture

La pomme de terre permet de préparer de la bonne terre pour les années suivantes.
De même, elle présente un grand intérêt si on cherche l’autonomie alimentaire.
Elle est pleine d’atouts pour la santé, sans gluten, elle peut remplacer les céréales dans beaucoup de cas et elle participe avantageusement à de nombreuses recettes simples et gouteuses.
À condition d’être cultivée sans engrais industriels !

Nous verrons comment la cultiver simplement et la récolter puis la conserver.

Et pour les ravageurs de la pomme de terre, c’est en fin d’article, et oui…
Vous constaterez qu’il est assez simple de les éviter.

Mais d’abord :

Quelques fois, on me traite de patate !

Je n’aime pas car c’est la patate douce qui s’apelle patate ! et elle n’est pas de ma famille.

Moi, je suis de la famille des solanacées, c’est à dire les tomates, les poivrons, les aubergines…

Je suis considérée comme un féculent en raison de ma richesse en amidon (fécule).
En effet, la pomme de terre contient plus de 20 % d’amidons, de même que les topinambours, les panais, les patates douces, les potimarrons et les butternuts, elle est donc assimilée à un féculent.

Je suis originaire d’Amérique du sud (Bolivie, Pérou, Cordillere des Andes…) où on me cultive depuis au moins 8000 ans
Mais j’ai été importée en Europe au XVIème siècle. C’est ensuite Parmentier qui m’a mise au gout du jour (vers 1780) sur les bonnes tables.

Pour la petite histoire,

Il y existe une anecdote célèbre qui remonte au XVIIIe siècle, en France, alors que la pomme de terre était encore largement méconnue et considérée comme un aliment étrange, voire dangereux, par les Parisiens.
Antoine-Augustin Parmentier, pharmacien et agronome, était déterminé à convaincre ses compatriotes des bienfaits de la pomme de terre.

Parmentier a eu l’idée astucieuse de faire garder un champ de pommes de terre jour et nuit par des gardes armés, donnant ainsi l’impression que les tubercules étaient extrêmement précieux et dignes d’être protégés.

Sa stratégie a fonctionné à merveille. Les Parisiens, intrigués par cette surveillance constante, ont commencé à se demander ce qui rendait ces pommes de terre si spéciales. Certains curieux ont alors volé des tubercules et ont commencé à les planter chez eux pour voir ce qui se passerait.

Parmentier a également organisé des événements où il servait des plats à base de pommes de terre à des personnalités influentes de l’époque, contribuant ainsi à populariser le légume.

Finalement, grâce aux efforts de Parmentier et à sa persévérance, la pomme de terre est devenue un aliment de base en France et dans de nombreuses autres régions du monde. Aujourd’hui, elle est largement appréciée et consommée sous de nombreuses formes différentes.

On me cultive pour mes tubercules qui sont en fait mes réserves de nourriture pour l’hiver.
Ce sont ces réserves d’amidon qui vous intéressent aussi.
Comme je suis toxique crue, il faut vraiment me faire cuire.

C’est donc cuite qu’on me déguste.  De plus, je produis beaucoup de nourriture pour peu de place utilisée au potager.

Je suis devenue un des aliments de base de l’humanité (avec les céréales, mais elles sont plus difficiles à cultiver au potager)

La pomme de terre et la santé

Ah… Je vous entends d’ici :

La pomme de terre fait grossir

Que de préjugés autour de cette pauvre pomme de terre.

En fait, elle est riche en amidon certes, mais mangée à dose raisonnable, elle ne fait pas grossir..

On considère que pour 100 grammes, en cuisson vapeur, elle apporte environ 80 calories
D’accord, elle a un index glycémique élevé (de l’ordre de 65), ce qui signifie que les glucides sont rapidement absorbés par l’organisme.
Toutefois, puisqu’en général on accompagne la pomme de terre de viande ou de poisson, ou encore d’huile, de beurre, de crème (salade de pommes de terre), ces aliments ralentissent le passage des glucides dans le sang.

A côté de cela, il faut tenir compte de l‘indice de satiété de la pomme de terre.
Vous aurez faim moins rapidement après le repas de pommes de terre. Ce n’est pas négligeable.

C’est une bonne source de carburant si vous envisagez une grosse journée (sportifs)

Quelle pomme de terre est la meilleure

Il existe 10 000 variétés de pommes de terre dont 1300 sont présentes en Europe.

Toutes les pommes de terre se valent.
Pourtant on dit parfois que les pommes de terre sombres sont meilleures.
Ceci se justifie par le fait que les antocianes sont davantage présents dans les pommes de terre sombres.
(Exemple de pomme de terre de couleur: bleu d’artois vitelotte rouge des flandres)

De leur côté, les pommes de terre jaunes  sont plus riches en xeaxantine (pigment de la famille des caroténoïdes) qui lutte contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Manger la pomme de terre

plat de pommes de terreEn fait, il existe diverses façons de la cuisiner.

Bien sur, si vous mangez des frites, c’est l’huile qui vous fera grossir, car, selon les variétés utilisées, les pommes de terre absorbent plus ou moins l’huile.
(Les conseils d’utilisation en cuisine sont souvent notés sur l’emballage)

La meilleure façon de cuire les pommes de terre

est donc à la vapeur ou dans l’eau, en gardant la peau. Les pommes de terre primeur seront intéressantes de ce point de vue.

La cuisson au four fait monter l’indice glycémique, mais lorsque le plat refroidit, cet indice diminue de nouveau.

La pomme de terre est un légume tubercule plus qu’un  féculent.

On y trouve des fibres, de la vitamine du groupe B (B6), des ologo élements, du selenium, du magnésium et du potassium, même si c’est en plus faible quantité que dans les autres légumes.

Ne jetez pas l'eau de cuisson de la pomme de terre

Et oui ! l’eau de cuisson de la pomme de terre est un détergent naturel qui peut servir à nettoyer le sol, la crédence de la cuisine, pure ou diluée.
En effet, cette eau dégraisse les surfaces grâce à son amidon.

La culture de la pomme de terre

récolte de pommes de terre

Pourquoi cultiver les pommes de terre SOI-MÊME

Nous allons faire un petit aparté afin d’expliquer brièvement ce qui nous pousse, en plus du désir d’autonomie, à cultiver nous-même nos pommes de terre.
En effet, les cultivateurs des pommes de terre que nous achetons dans les magasins, qui utilisent tous des engrais phosphatés (du Maroc en particulier), nous empoisonnent sans le savoir (excepté les maraichers Bio, car en agriculture biologique, il n’est autorisé d’utiliser que des engrais phosphatés obtenus à partir de matières organiques).

De quel poison parle-t-on ?

Ces engrais phosphatés industriels contiennent du cadmium à des doses suffisantes pour impacter notre santé (cancérigène).
Dans le pays de production de cet engrais (Maroc), la population proche des sites de transformation est atteinte de maladies dues aux pollutions. Et nous nous ferions complices.
Mais, par conséquent, en France aussi, nous consommons du cadmium présent dans ces engrais, comme le révèle ce reportage.

Je préfère donc cultiver mes propres pommes de terre,
de façon respectueuse.

Qu'est-ce qu'on plante exactement ?

On plante des tubercules germés

Il existe plusieurs façons d’avoir des tubercules à planter:

  • soit on les achète tout prêts, déjà germés
  • soit on les fait germer soi-même
  • soi on prend les plants germés dans le placard
    si les germes n’ont pas trop “filé”

On pourrait faire ses semis soi-même, mais c’est long et compliquéalors que le plant n’est pas bien cher. On réservera donc cette méthode aux spécialistes.

  • Enfin, on met les tubercules en terre.

Résumons:

Les étapes de la croissance de la pomme de terre:

germe de pomme de terre

  • Faire germer
    Les germes blancs trop longs sont à éliminer.
    Les germes courts et trapus sont obtenus à une température idéale d’environ 15 °C
    à la lumière (pas au soleil), à plat dans des cagettes par exemple.

  • Vient ensuite le développement des tiges et feuilles
    pendant laquelle il suffit de “butter” les pieds ou de repailler en laissant toujours dépasser le haut des tiges pour la photosynthèse.

  • Accompagné du début de la tubérisation pour stocker l’énergie

  • Après quelques semaines, la pomme de terre fane et attend la saison suivante.
    C’est le repos végétatif
  • Dès lors on va pouvoir la conserver

Nous verrons qu’on peut déjà la consommer en primeur en la récoltant dès la floraison (voire un peu avant).

lilasQuand planter

Selon la tradition, et pour être sur d’être en accord avec la saison, qui peut varier d’une année sur l’autre et d’une région sur l’autre indépendamment du calendrier, on met les plants en terre lorsque les lilas sont en fleur.

Petits trucs de jardinier:

Ma mère plantait déjà le 21 mars (dans le nord)
Personnellement, j’avance un peu la plantation par rapport au lilas, je démarre dès que j’aperçois les premières fleurs, avant même qu’elles ne s’ouvrent,
Ceci pour tenter d’éviter les premières sécheresses, puisqu’on ne doit pas arroser les feuilles de pommes de terre (afin d’éviter le mildiou).
Si la saison reste froide, afin d’éviter malgré tout les derniers gros gels, le recouvre la planche de P17, un voir de maraichage.
Si on n’en a pas, on peut protéger ponctuellement avec ce qu’on a sous la main, comme un vieux drap.
Si jamais les plants ont pris la gelée blanche, il est aprfois nécessaire de pulvériser de l’eau froide au petit matin, afin d’éviter que le soleil ne cuise les parties couvertes de cristaux (qui feraient loupe sans cet arrosage).
Et sinon, pas de panique, le sol ne gèle plus en profondeur à cette époque, c’est juste un peu de feuillage qui aura souffert. La plante repartira sans problème.

A quel endroit planter

Pour éviter un maximum le mildiou, une fois de plus, on essaiera de planter en zone aérée, ensoleillée le matin de façon à laisser sécher la rosée. (le mildiou se développe dans les gouttes d’eau)

Dans quel sol planter

Le sol est au cœur des solutions

  • Au niveau de la conservation ou non de l’eau
    (les stolons s’allongent en cas de terrain humide, mais le mildiou apparait en cas de terrain trop humide)
    au niveau de ses qualités en termes de porosité
  • La pomme de terre a besoin d’une bonne “assise”
    Pour ce faire, on préférera les sols meubles, légers pas trop calcaires et riches.
  • Les taupins détectent le CO² (ils ont des capteurs qui déterminent pour eux la concentration en gaz carbonique)

etc…

Faut-il enrichir le sol

Il faut bien garder la moyenne entre la quantité de feuillage et la production de tubercules.
La première s’obtient avec la variété (tardive en général) ou la fumure (azote)
Si le feuillage présente l’avantage de garder de l’eau pour la plante en cas de sécheresse, à contrariot,  il diminue souvent la quantité de tubercules obtenus.

La pomme de terre réclame malgré tout un sol riche.

Comment planter

Il existe plusieurs façons de planter les pommes de terre, mais toutes ont des points communs :

Les germes doivent regarder vers le haut

On plantera 4 ou 5 tubercules par m²

Couper ou pas couper ?

Il faut considérer qu’une grosse pomme de terre couverte de germes donnera, contrairement à ce qu’on pourrait croire, beaucoup de PETITES pommes de terre.
Alors que les petits tubercules (entre 30 et 50 grammes) produiront de plus grosses pommes de terre.
C’est donc à vous de choisir.

Les tubercules du commerce sont fréquemment petits.
S’ils sont trop gros, il est parfois utile de les couper pour ne garder qu’un ou deux germes sur chacun. En effet, ce serait une perte inutile.
Et, soit on mange le reste, soit on en fait d’autres plants (munis d’autres germes)
Certains ne plantent que les épluchures de pomme de terre, personnellement, j’ai trouvé le rendement plus faible, je ne pratique donc plus de la sorte, même si, de temps en temps, je ne laisse que peu de chair avec le germe, ce n’est pas l’épluchure au couteau économe.

Ma technique préférée,

découverte chez Damien Dekarz, sur une lasagne.

Partant de la constatation que les Amérindiens, premiers cultivateurs de la pomme de terre, et que chez eux, elle a toujours été cultivée sous paillis, je pense que c’est la meilleure solution. (besoin en cellulose du sol que nous verrons plus bas dans la gestion des ravageurs)

La méthode :
  • On pose donc sur la zone qu’on a choisie pour la planche de pomme de terre une bonne couche de “bonne terre” ou de compost lorsqu’on en a (sur 30 cm)
  • Puisque les tontes ont surement commencé, on ajoute une couche de tonte (de ce qu’on a) sur 10 cm environ
  • puis, on rajoute un peu de terre ou de compost
  • encore de la tonte
  • de nouveau de la terre ou du compost
  • et on attend quelques jours au cas où ce tas monterait en température, ce qui est probable.
  • Ensuite on peut planter directement dans la lasagne, à la profondeur d’une main.

Culture sur prairie

Et plus facile encore, la culture sur prairie vous permettra de démarrer sans attendre.

  • Vous déterminez l’emplacement,
  • vous aérez le sol (ça, c’est indispensable) à la fourche bêche (sans retourner, juste en plantant les dents, avec un léger va-et-vient si besoin) ou la grelinette.
  • Puis, vous disposez vos plants de pommes de terre,
  • vous recouvrez d’un épais paillis (30 cm de foin ne lui font pas peur).

La décomposition de la prairie couvrira les premiers besoins en azote.

Contre les ravageurs, donnez-vous des chances supplémentaires en lisant malgré tout l’article jusqu’au bout. Sinon, ne venez pas pleurer que vous avez perdu votre récolte à cause des taupins par exemple…

Quel rendement

on récolte en moyenne 700 g de tubercules par plant installé. (soit 2 kg / m²) au potager

Le choix de pomme de terre

Hâtive ou tardive ?

Souvent une variété hâtive a une moindre résistance au manque d’eau (stress hydrique) car la variété tardive a un port végétatif plus important.
Dans le doute, on préférera les varités demi-tardives.

Tiges dressées ou plante rampante ?

Concernant les variétés, on peut remarquer qu’il existe (de façon génétique) des ports différents suivant la variété.

Ainsi, pour cultiver sur bâche ou en tour, on n’utilisera pas la même variété.

Il y a celles qui poussent à l’horizontal ou celles qui tubérisent sur la tige.

Récolter les pommes de terre

récolter les pommes de terre

La récolte

Alors qu’on peut déjà en récolter pour la consommation immédiate dès la floraison de la plante, voire un peu avant,
pour les conserver, en revanche, les pommes de terre doivent être arrivées à pleine maturité, c’est-à-dire avoir terminé leur cycle de végétation et être sèches.

On peut alors les arracher et les laisser se “ressuyer” sur le sol par temps sec et ensoleillé.

Pour celles qu’on veut conserver (pommes de terre de garde) :
Il faut les trier scrupuleusement et éliminer toutes celles qui ont été abimées d’une façon ou d’une autre.
On peut manger les autres rapidement.

On ne consomme pas la pomme de terre si elle a verdi (ou les parties qui ont verdi) car elles contiennent de la solanine (toxique : elle provoque des nausées, des douleurs abdominales, des vomissements et des diarrhées)

Alors, vous voyez, alors qu’on peut démarrer sur un sol pauvre, si on a pris soin de respecter les étapes entre le foin et la fertilisation de la culture de pomme de terre, le terrain a été bien préparé, pas trop bousculé, il sera parfait la saison prochaine pour une autre culture.

La conservation et le stockage

Si le plant est destiné à être replanté l’année suivante, il est préférable de viser une température de stockage entre 2 et 4 °C.

Pour la consommation, la température doit être comprise entre 6 et 10°C (formation d’acrylamid sous 4 °C)
On entrepose en cagette avec de la paille dessus (pour éviter la lumière).

Il faut vérifier souvent le stock.
Enlever les germes au fur et à mesure.

Les pommes de terre peuvent rester longtemps en terre et même y demeurer si le sol ne gèle pas en profondeur.
On voit fréquemment des plants repartir au printemps si on n’a pas ramassé toutes les pommes de terre, or, il est fréquent d’en oublier.

Et les ravageurs alors, on en parle ?

Les principaux ravageurs sont le taupin, les doryphores, la gale, le rhizoctone, la pyrale du maïs et le mildiou.

Afin de résoudre les soucis de ravageurs et favoriser la culture de la pomme de terre, le sol a une grande importance.

Nous l’avons vu, il faut un sol riche en humus, léger, aéré…mais pourquoi ?

Le taupin

le taupin de la pomme de terre

Les moyens de lutte

On n’a pas beaucoup étudié le taupin, les producteurs, s’acharnant jusqu’à il y a peu de temps, à employer des pesticides.
Pourtant, en sol vivant, on le considère différemment et on a commencé à étudier son comportement.

Le taupin est attiré par le CO²

Partant de là, comment éviter de l’attirer ?

Il faut une terre bien aérée pour éviter le CO² qui attirerait donc le taupin.

NON !
on ne retourne pas la terre pour autant

Voilà pourquoi on plantera les tubercules dans une terre riche en humus.
Et pour faire une matière organique stable et durable, n’oublions pas qu’il faut de la cellulose.

Dans le meilleur des cas, le ratio calcium / magnésium sera de (68 :12), ce qui est important pour qu’on ait une bonne porosité et une bonne structure du sol.

Ni trop, ni trop peu

Un excès de magnésium rend le sol plastique et difficile à travailler en conditions humides et inversement, il donne un sol dur en cas de sécheresse.
Tandis que le Calcium donne de la souplesse et de l’aération au sol.

Au Canada, Christine Noronha recherche des solutions bio.

Elle a inventé le piège lumineux à taupins

Une fois encore, on pourra efficacement utiliser la moutarde brune comme répulsif.
On pourrait utiliser le sarrasin.

Le doryphore

doryphore sur pomme de terre

Arrivé des États-Unis, il n’avait pas emmené ses prédateurs dans sa valise. Ce qui signifie que nous avons été infestés pendant un bon moment.
Il semblerait que dorénavant, certains prédateurs se soient intéressés à leur cas (staphylins, punaise verte bleuâtre (Zicrona caerulea), certains carabes comme le carabe doré (Carabus auratus), la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima), les nématodes (Nematoda) etc…)

Ainsi on peut en conclure que si la biodiversité est bien respectée, il y a peu de risques d’attaque de doryphores, puisqu’il y aura suffisamment de prédateurs.

Si malgré tout, ils arrivent jusque sur votre planche, laissez les poules voyager. (attention, les poules, ça gratte !). Elles mangeront les doryphores et ne toucheront pas aux feuilles des pommes de terre qu’elles n’aiment pas.
Ou alors, (je préfère cette méthode), vous ramassez à la main les petites bêtes indésirables et vous les donnez aux volailles.

Le mildiou

Le mildiou est tellement inquiétant dans nos potagers qu’il possède son propre article que je vous recommande de visiter.
Vous y découvrirez quelques méthodes de lutte.

Nous envisagerons d’abord la prévention.

Encore une fois, l’emplacement, la rotation des cultures, le sol, sont des élements déterminnats pour lutter contre le mildiou.

Mais il faut aussi considérer les variétés résistantes au mildiou (ou du moins, celles qui y sont moins sensibles)

Après une culture d’alliacées (aïl, oignons, ciboulette…) le mildiou a moins de chances d’apparaitre.

En cas d’attaque malgré tout,

il faut être très réactif car la maladie provoquée par un champignon, se propage vite.

Si les foyers sont isolés, il faut arracher complétement les plantes malades.

Comme précisé dans l’article qui lui est consacré, je ne suis pas fan de la bouillie bordelaise. J’ai pu efficacement venir à bout du mildiou avec de l’aîl ou du bicarbonate. Je n’ai pas dit “facilement”, mais avec un peu d’acharnement, on préserve nos travailleurs de l’ombre qui n’aiment pas du tout le cuivre.

En cas de forte attaque :

En serre, la biofumigation est efficace, mais perturbe, elle aussi, la vie du sol.
On sème de la moutarde brune (en novembre) qu’on coupe dès qu’elle est en fleurs, qu’on broie (tondeuse), on la laisse sur place, puis on bâche. Ensuite, on incorpore au sol (avec le moins de travail possible).
Ce sont les gaz de décomposition qui vont faire le travail (une semaine maximum). Pour que la décomposition soit rapide, on place une bâche (solarisation) pendant au moins une semaine (un mois est bien).
Après ce traitement, il faut attendre, car la germination ne se ferait pas.

Les champignons qu’on aurait détruits de cette façon devraient revenir rapidement malgré tout.

Prêt.e à planter les pommes de terre ?

Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, c’est que la pomme de terre ne vous laisse pas indifférent.e

Si vous nous disiez ce que vous mangez, cultivez, comme pomme de terre ?

Nous sommes très intéréssé.e.s par vos commentaires.
C’est à votre tour…

Cet article a 2 commentaires

  1. oooh, qu’il tombe bien cet article !! Justement hier soir je me suis rendue compte que j’avais plein de pommes de terre qui avaient gentiment germées, oubliées qu’elles étaient au fond d’un placard !
    Je voulais les plante mais je me demandais comment : maintenant je sais, merci !!!

  2. Virginie

    Top ton article ! Et il tombe à pic 🙂 Je me posais justement la question il y a quelques jours !
    Je crois que je vais tester la culture sur prairie cette année ! On va voir le résultat 🙂
    Bon jardinage !

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