Fin d’été ? Vous avez envie de multiplier vos jolies plantes ?
C’est le moment de faire des boutures.
Nous allons voir ici comment aider les boutures à s’enraciner grâce à quelques recettes maison faciles à réaliser.
Vous n’avez que l’embarras du choix pour faciliter le bouturage :
Eau de saule, eau de ronce, grain de céréale, miel, poudre de cannelle, pomme de terre, gel d’aloé vera…
Autant de recettes expliquées.
Car non, ce ne sont pas des recettes de sorcières, elles ont des utilités prouvées.
Table des matières
Pourquoi faire des boutures
Dans cet article
ToggleRapidement, rappelons pourquoi il est intéressant de réaliser des boutures.
En effet, les boutures sont une technique de multiplication des plantes largement utilisée en jardinage et en horticulture, que nous pouvons adopter chez-nous facilement.
Ce que nous allons pouvoir réaliser :
Les boutures permettent de créer de nouvelles plantes à partir d’une plante mère existante. Le nouveau plant produit sera identique génétiquement à la plante mère.
Une économie d’argent : Plutôt que d’acheter de nouvelles plantes, vous pouvez multiplier celles que vous avez déjà.
Le rajeunissement des plantes : Votre plante devient âgée. Elle est trop grande ou mal placée. Une bouture sera peut-être la solution.
La réparation de plantes endommagées : Une de vos plantes est endommagée ? Créer une nouvelle plante à partir d’une partie saine peut être une solution pour ne pas perdre votre variété.
La multiplication de plantes difficilement cultivables à partir de graines : Certaines plantes sont difficiles à reproduire à partir de graines. Les boutures sont alors souvent un moyen fiable de les multiplier.
Un gain de temps : Les boutures produisent généralement des plantes plus rapidement que la germination des graines, ce qui peut être utile si vous voulez des résultats plus rapides.
Comment réaliser les boutures
Nous n’allons pas entrer dans les détails, mais voici un petit exemple de matériel et de techniques de bouturage (qui sera plus détaillé dans un autre article si vous le souhaitez).
En fait, la méthode de réalisation de boutures peut varier en fonction du type de plante que vous souhaitez propager, mais voici les étapes de base pour créer des boutures de la plupart des plantes :
Tout d’abord, voyons quel matériel est nécessaire :
Bien évidemment, il faut une plante mère saine à partir de laquelle prélever des boutures.
Des outils propres et tranchants comme des ciseaux de jardin ou un sécateur bien aiguisé pour couper les boutures.
Assurez-vous bien que les outils sont propres pour éviter de propager des maladies et passez-les à l’alcool soigneusement.Où placer les boutures ? Le temps d’assurer l’enracinement, vous aurez besoin de terreau, ou de vermiculite, ou alors du sable ou de la mousse de tourbe, en fonction des besoins spécifiques de la plante.
Ou tout simplement d’un bocal et d’eau.Des pots ou récipients : Des petits pots ou récipients pour planter les boutures.
Un sac en plastique ou une serre afin de maintenir un environnement humide autour des boutures (étouffée).
Les étapes du bouturage
Vous venez de préparer le matériel.
Passons au bouturage.
Choisissez les boutures : Sur la plante « donatrice », sélectionnez des tiges saines et vigoureuses.
La longueur des boutures peut varier, mais en général, on coupe des tronçons de 5 à 15 cm de long.Comment couper les boutures :
On sectionne juste en dessous d’un nœud (la zone où les feuilles sont attachées à la tige), en évitant d’endommager la plante mère. Idéalement, utilisez des boutures avec 2 à 4 nœuds.Pour « parer » ces boutures, nous allons maintenant enlever les feuilles du bas de la bouture pour exposer une zone nue qui sera enterrée dans le milieu de culture.
C’est à ce moment que nous allons appliquer une hormone d’enracinement (facultatif) afin d’augmenter les chances de réussite.
Il suffit pour cela de tremper la base de la bouture dans une hormone d’enracinement, ce qui favorisera le développement des racines.Et voilà, nous pouvons planter notre petite bouture en laissant une ou deux paires de feuilles au-dessus du sol.
On arrose légèrement pour tasser le milieu de culture autour des boutures.Parfois, il sera nécessaire de créer un environnement humide autour de la nouvelle plante. Il faudra alors placer un sac en plastique transparent sur les pots pour maintenir cet environnement humide.
Vous pouvez également utiliser une mini-serre si vous en avez une.Les boutures ont besoin de lumière, mais il faudra impérativement éviter la lumière directe du soleil, car cela pourrait les assécher.
Arrosage : Il ne reste plus qu’à veiller à ce que le milieu de culture reste légèrement humide, tout en évitant l’excès d’eau qui pourrait faire pourrir les boutures.
Une fois que les boutures auront développé des racines (cela peut prendre plusieurs semaines), vous pourrez les transplanter dans des pots plus grands ou dans le jardin.
Favoriser l'enracinement
Nous voici tout naturellement parvenus à l’étape de réalisation de nos recettes maison pour favoriser l’enracinement de nos précieuses boutures.
Car nous venons de le voir, l’enracinement peut s’avérer difficile dans certains cas, chez certaines espèces, alors que chez d’autres, elle sera rapide et facile.
Comment ça marche
Le rôle de l'auxine
C’est la magie de la Nature, je suis toujours émerveillée.
L’auxine joue un rôle essentiel dans la croissance des racines lors du bouturage. L’auxine est, par ailleurs, une hormone végétale naturelle qui régule la croissance et le développement des plantes.
Comment fonctionne-t-elle dans la croissance des racines lors du bouturage ?
- L’auxine favorise l‘initiation des cellules racinaires sur la bouture. Lorsque vous appliquez une hormone de bouturage contenant de l’auxine sur la bouture, elle incite les cellules du cambium (une couche de cellules à l’intérieur de la tige de la bouture) à se différencier en cellules racinaires. Cela crée un ensemble de cellules spécialisées qui deviendront les racines de la nouvelle plante.
- Une fois que les cellules racinaires ont été initiées, l’auxine stimule leur croissance. Elle favorise l’allongement des cellules racinaires, ce qui permet à la racine de pénétrer dans le sol en quête d’eau et de nutriments.
- Les auxines des racines sont impliquées dans la régulation de la croissance racinaire en réponse à la gravité. Cela permet aux racines de pousser vers le bas, ce qui est essentiel pour l’ancrage de la plante dans le sol et l’absorption des nutriments.
- L’auxine agit également en inhibant la croissance des tiges. Cela signifie que lorsque vous appliquez de l’auxine sur la bouture, elle encourage la croissance des racines tout en limitant la croissance des tiges. Cela est important pour garantir que la bouture concentre son énergie sur le développement des racines avant de commencer à pousser de nouvelles feuilles et de nouvelles tiges.
Attention : Il faut une dose faible d’auxine pour favoriser l’enracinement, sinon, c’est l’inverse qui se produit.
Le trop est l’ennemi du bien
on ne le dira jamais assez !
Les hormones de bouturage naturelles que nous allons préparer dans les recettes qui vont suivre, sont des substances qui se trouvent naturellement dans les plantes, mais qui peuvent être utilisées pour provoquer plus surement la formation de racines sur nos boutures.
En effet, parfois, ces phytohormones se retrouvent de façon minime au niveau des tiges que nous désirons bouturer.
De plus, les recettes que nous allons préparer regorgent de nutriments et de vitamines, ce qui améliorera les chances de reprise des plantes en les revitalisant.
C’est pourquoi nous allons en ajouter un peu, pour aider.
Vous avez surement entendu parler de l’eau de saule, de l’eau de ronce, de l’extrait d’algues, du miel, de la poudre de cannelle, du yaourt, et d’autres substances naturelles qui contiennent des composés stimulant la croissance des racines.
Remarquons qu’il est important de se souvenir que l’efficacité des hormones de bouturage naturelles peut varier en fonction de la plante à bouturer et de la méthode d’application.
Recette avec une graine de céréale
C’est une recette que nous utilisions, en tant qu’anciens jardiniers, sans en connaitre vraiment le principe, car, de toute façon, nous n’avions pas à notre disposition d’hormones de synthèse.
Mais désormais, nous avons l’explication : Oui, les graines de céréales sécrètent de l’auxine.
Lorsque la graine germe, la production d’auxine dans l’embryon en croissance stimule la croissance de la radicule (la première racine) et de la tige. L’auxine aide également la plantule à s’orienter correctement pour pousser vers la lumière.
Mise en oeuvre
Commençons par fendre la base des tiges de bouture de façon longitudinale, avec un scalpel, ou avec un canif bien affuté et stérilisé à l’alcool.
Dans la fente, insérons délicatement un grain de céréale (avoine ou autre céréale).
Lorsque la graine commence à germer, des processus métaboliques et biochimiques se produisent, et cela peut entraîner la libération d’auxine qui stimulera la croissance de la radicule (la première racine) et de la tige de la jeune plantule.
Si la tige de bouture est trop fine, il suffit de mettre la bouture en contact avec le grain dans le pot.
Il existe une méthode, dite méthode « nocca », qui implique de faire pousser des graines d’avoine à proximité des boutures pour créer un environnement favorable à l’enracinement.
On place ensuite la bouture ainsi préparée en terre, en pot de préférence pour pouvoir suivre l’évolution de l’enracinement.
On placera le en pleine terre par la suite.
C’est de toute évidence ma pratique préférée pour réaliser l’enracinement rapide des boutures.
Comme nous l’avons vu dans l’article sur les ronces, la ronce s’enracine facilement par marcottage.
En bon jardinier avisé, nous allons utiliser cette faculté afin de préparer nos boutures à l’enracinement.
En effet, les racines de ronce (Rubus spp.) contiennent ces fameuses phytohormones naturelles, les auxines.
De plus, les auxines des racines sont impliquées dans la régulation de la croissance racinaire en réponse à la gravité. Cela permet aux racines de pousser vers le bas, ce qui est essentiel pour l’ancrage de la plante dans le sol et l’absorption des nutriments.
Mais aussi, les auxines présentes dans les racines peuvent jouer un rôle dans la réponse aux stress environnementaux tels que la sécheresse, les températures extrêmes et la salinité en influençant la croissance racinaire.
De plus, et bien que le mécanisme exact ne soit pas entièrement compris, on pense que les principes actifs responsables de ces effets dans l’eau de ronce sont principalement des composés phénoliques et des tanins.
Les acides phénoliques, tels que l’acide ellagique, l’acide gallique et l’acide tannique, sont des composés phénoliques naturels présents dans les ronces. Ils peuvent agir comme stimulants de l’enracinement en encourageant la croissance des racines et en favorisant la cicatrisation des boutures.
Les tanins sont des composés phénoliques complexes que l’on trouve dans de nombreuses plantes, dont les ronces. Ils ont des propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires, ce qui peut contribuer à réduire le risque d’infection des boutures.
L’eau de ronce peut également contenir des nutriments et des minéraux qui favorisent la croissance des racines des boutures.
Si je me sers de racine de ronce,
je vais la multiplier ?
Non, ne vous inquiétez pas, utilisée de cette façon, la ronce ne repoussera pas 😉
Ingrédients et matériel nécessaires :
- Racines de ronce (Rubus spp.)
- Eau
- Un récipient en plastique ou en verre
- Un couteau ou un sécateur
- Une planche à découper
Réalisation de l’eau de ronce :
Choisir des racines de ronce saines, fraîches et exemptes de maladies ou de parasites. La meilleure période étant l’automne ou au début du printemps, mais ce n’est pas obligatoire.
Pour préparer les racines, on les lave soigneusement afin de les débarrasser de la saleté. Ensuite, on les coupe en petits morceaux à l’aide du couteau ou d’un sécateur.
Placer les morceaux de racines dans un récipient en plastique ou en verre.
Ajouter suffisamment d’eau (de pluie de préférence) pour recouvrir les morceaux de racines.
Couvrir le récipient avec un couvercle ou un film plastique perforé pour permettre la circulation de l’air. Laissez les racines infuser dans l’eau de plusieurs jours à une semaine (maximum).
Une fois que l’eau a eu le temps de s’imprégner des composés des racines, filtrez-la pour retirer les morceaux de racines. On peut utiliser un tamis, un filtre à café ou un morceau de tissu pour cette étape.
Cette eau de racine de ronce servira pour tremper les boutures avant de les planter. Comme pour les autres eaux d’enracinement, tremper les extrémités des boutures dans l’eau de racine pendant quelques secondes (quelques minutes maximum),
On peut dès lors planter les boutures dans un substrat approprié.
L'eau de saule
Comme pour les ronces, les saules ont une étonnante facilité à s’enraciner.
Pourtant, dans le cas de l’eau de saule, il n’y a pas production d’auxine.
En effet, l’eau de saule n’est pas à proprement parler une « hormone de bouturage » car la molécule utile dans l’eau de saule n’est pas l’auxine, mais la salicine (ou salicyline). Ce principe actif empêchera, lui, la déshydratation de la bouture et d’entrainera la sécrétion de substances anti-pathogènes, ce qui favorisera la cicatrisation des plaies de coupe.
Il déclenche la production de protéines de défense.
Le mécanisme sera donc un peu différent.
Ainsi, l’acide salicylique n’est pas principalement utilisé en horticulture comme hormone de bouturage, mais plutôt comme un composant de la réponse des plantes à divers stress.
Cependant, l’eau de saule est parfois utilisée comme une alternative naturelle pour stimuler l’enracinement des boutures de plantes.
Mise en oeuvre de l'eau de saule
Remarquons que toutes les variétés de saules peuvent être employées. Lorsque l’eau de saule sera prête, elle aura pris la forme d’un « gel brun ».
Préparons de l’eau de saule
Ingrédients et matériel nécessaires :
- Branches de saule
- Un seau ou un récipient en plastique
- De l’eau
- Des ciseaux ou un sécateur
Réalisation :
Remarque : Faire de petites quantités à la fois, car les principes actifs disparaissent rapidement.
Les quantités non utilisées peuvent se conserver au congélateur (sous forme de glaçons par exemple)
Choisissez des branches de saule saines et fraîches, de préférence en hiver ou au début du printemps. On coupe de fines branches d’environ 30 cm de long.
Pour préparer les branches, on retire les feuilles et les petites branches latérales afin de ne laisser que les tiges principales.
Couper les tiges de saule en tronçons d’approximativement 2 à 5 cm de long.
On Place ces morceaux de saule dans un seau ou un récipient en plastique.
Il faut ajouter suffisamment d’eau pour couvrir tous les morceaux.Il n’y a plus qu’à laisser infuser de quelques jours à une semaine.
L’eau absorbera les composés, dont l’acide salicylique, contenu dans le saule, qui agissent comme une hormone de bouturage naturelle.Une fois l’infusion terminée, filtrer l’eau. On peut utiliser un tamis, un filtre à café ou un morceau de tissu pour cette étape.
On utilisera cette eau de saule pour tremper les boutures avant de les planter. Pour ce faire, on trempe les extrémités des boutures dans l’eau de saule pendant quelques secondes (quelques minutes maximum),
Il ne reste qu’à les planter dans un substrat approprié pour le bouturage.
Le miel pour bouturer
Le miel n’est pas à proprement parler une hormone de bouturage.
Si on s’en sert pour les boutures, c’est pour d’autres propriétés.
En effet, si on l’utilise parfois pour favoriser l’enracinement des boutures, c’est en raison d’autres propriétés naturelles.
Le miel contient des sucres, des enzymes, des acides aminés et d’autres composés naturels qui peuvent favoriser la croissance des plantes.
En effet, une partie du sucre qu’il contient serait assimilable par la plante.
Ainsi, les sucres et les nutriments présents dans le miel peuvent fournir de l’énergie aux boutures en croissance, ce qui peut soutenir le développement des racines.
Mais le miel a des propriétés antimicrobiennes qui peuvent aider à prévenir les infections fongiques et bactériennes des boutures.
Application :
Le mieux serait de mélanger le miel avec de l’eau pour créer un gel épais qui adhère bien aux boutures. Cela peut contribuer à maintenir un environnement humide autour des boutures, ce qui est bénéfique pour l’enracinement.
La poudre de cannelle
On utilise parfois la poudre de cannelle dans le bouturage, afin de favoriser l’enracinement des boutures.
Pourtant, elle ne contient pas d’hormones de bouturage pour stimuler directement l’enracinement des boutures.
En fait, c’est une fois encore et principalement en raison de ses propriétés antifongiques et antimicrobiennes.
Comment est-ce que la poudre de cannelle agit :
- La poudre de cannelle contient des composés naturels, tels que le cinnamaldéhyde, qui ont des propriétés antifongiques et antimicrobiennes.
Lorsqu’elle est appliquée sur les zones coupées des boutures, la poudre de cannelle peut aider à prévenir les infections qui pourraient autrement entraver le processus d’enracinement. - Les composés antifongiques de la poudre de cannelle peuvent également aider à prévenir la pourriture des boutures en inhibant la croissance des champignons pathogènes.
- La poudre de cannelle peut également favoriser la cicatrisation des plaies sur les boutures. Lorsque vous coupez une bouture de plante, elle est exposée à l’air et à l’humidité, ce qui peut la rendre vulnérable aux infections.
La poudre de cannelle peut agir comme une sorte de pansement naturel, aidant à sceller la coupe et à réduire le risque d’infections.
En pratique :
Il est courant de saupoudrer légèrement avec la poudre sur les zones coupées des boutures.
Ensuite, il n’y a plus qu’à les planter dans le substrat approprié.
On le comprend, la poudre de cannelle est particulièrement utile lorsque vous bouturez des plantes qui ont une tendance à développer des moisissures ou des infections fongiques.
Le gel d'aloe vera
Vous connaissez tous cette plante.
On peut l’utiliser également pour faciliter le bouturage.
Le gel d’aloe vera ne contient pas d’hormones de bouturage en tant que telle.
Cependant, il contient des composés et des substances qui peuvent stimuler la croissance des racines et favoriser la réussite du bouturage.
De plus, le gel d’aloe vera a des propriétés antibactériennes et antifongiques qui peuvent protéger les boutures contre les infections, ce qui est une autre caractéristique importante des hormones de bouturage du commerce.
Le gel d’aloe vera est donc une option naturelle qui peut être utile pour les boutures, en particulier pour les plantes qui sont sensibles ou délicates.
Principes et préparation :
Pour utiliser le gel d’aloe vera, nous allons extraire le gel de l’intérieur des feuilles fraîches d’aloe vera.
Couper une feuille d’aloe vera, et récupérer le gel transparent de l’intérieur de la feuille.Appliquer une fine couche de ce gel sur la base des boutures avant de les planter dans le substrat de bouturage.
Le gel d’aloe vera agira comme une sorte de barrière protectrice pour aider à prévenir les infections.
De plus, il fournit des nutriments aux boutures.C’est en fournissant des éléments nutritifs et en maintenant un environnement favorable autour des boutures que le gel d’aloe vera stimulera la croissance des racines. Il aidera à retenir l’humidité, ce qui est important pour l’enracinement.
Le gel d’aloe vera aide à réduire le stress des boutures en minimisant la perte d’eau, en les protégeant des infections et en favorisant une cicatrisation plus rapide des coupes.
L'eau de lentille
Première étape :
- Il faut de 100 à 200 grammes de lentilles que l’on met à tremper pendant 24 heures.
- Après ce délai, on filtre l’eau et on la garde dans un contenant fermé (bouteille, bidon…), dans un endroit sombre (l’auxine craint la lumière et se dégrade rapidement) et à température ambiante.
On garde à part les lentilles qui vont germer.
Deuxième étape :
Les lentilles ont germé.
- On met ces lentilles dans un bol et on les écrase à l’aide d’un mortier, ou mieux, d’un mixeur.
- Maintenant, on ajoute l’eau que nous avons retirée et gardée à part, sur les lentilles écrasées.
On ajoute du jus de citron pour amener le mélange à un pH de 5,5 - On filtre à la passoire pour séparer les plus grosses particules solides du liquide.
Et voilà, nous avons notre stimulateur de racines maison.
Il regorge d’auxines naturelles.
Pour les boutures délicates, on peut en mouiller de la laine de roche et y piquer les boutures.
En tant que stimulateur de racines, on peut l’utiliser également pour mouiller les graines avant semis, ou en premier arrosage après les semis ou les plantations.
On peut pareillement mouiller les mottes avant repiquage…
Vous pouvez garder le jus de lentille deux semaines au réfrigérateur, pas davantage.
Pourquoi on ne fait pas les boutures en plaçant les tiges dans l'eau ?
Les racines produites dans l’eau et celles produites dans un substrat adéquat présentent quelques différences, principalement en raison des conditions de croissance et des facteurs environnementaux qui les influencent.
Comment ça ?
Une racine, c’est une racine, non ?
Et bien non !
Les racines produites dans l’eau et celles produites dans le sol pour la même plante peuvent présenter des différences significatives de morphologie.
Les plantes ont évolué au cours des millénaires, pour s’adapter à leur environnement spécifique et optimiser l’absorption des nutriments, que ce soit dans l’eau ou dans le sol.
Et, si Les poils d’absorption des racines, également appelés poils radiculaires, ont des caractéristiques fondamentalement similaires, qu’ils se développent dans l’eau ou dans le sol, leur densité, leur longueur et leur structure peuvent varier en fonction de l’environnement de croissance.
Quelques différences :
- Les racines produites dans l’eau se développent dans un milieu aqueux.
Elles sont donc exposées à l’oxygène dissous dans l’eau, mais elles ne sont pas en contact direct avec le sol. - Alors que les racines produites dans le sol poussent dans un substrat terrestre, généralement composé d’une combinaison de sol, d’air et de matière organique.
- Les racines produites dans l’eau peuvent être plus fines et plus délicates, car elles n’ont pas besoin de la même force structurelle que celles qui ancrent la plante dans le sol.
- Tandis que les racines produites dans le sol sont généralement plus épaisses et plus robustes, car elles doivent soutenir la plante et l’ancrer solidement dans le sol.
- Les racines produites dans l’eau sont principalement responsables de l’absorption de l’eau et des nutriments dissous dans l’eau.
- Les racines produites dans le sol jouent un rôle vital dans l’ancrage de la plante, l’absorption de l’eau et des nutriments du sol, ainsi que le stockage de réserves nutritives
- Les plantes qui développent des racines dans l’eau sont généralement adaptées à des environnements aquatiques, tels que les zones humides, les étangs ou les marais.
- Les plantes terrestres développent des racines spécialement adaptées pour l’absorption de l’eau et des nutriments du sol.
- Les racines dans l’eau ont un accès constant à l’oxygène dissous dans l’eau, ce qui facilite la respiration.
- De leur côté, les racines dans le sol doivent faire face à des conditions variables en termes d’oxygène et de gaz dans le sol, ce qui peut être plus exigeant en termes de respiration.
Il est à noter que si certaines plantes sont capables de développer des racines dans les deux milieux, d’autres sont plus spécialisées pour la croissance soit aquatique soit terrestre.
Comment adapter les boutures produites dans l'eau avant de les repiquer en terre.
Si par mégarde ou par habitude, vous avez produit vos boutures dans l’eau alors qu’il s’agit de plantes terrestres, pas de panique, tout peu s’arranger.
Je rajoute peu à peu de la terre dans le récipient qui contient mes précieuses boutures, jusqu’à arriver en quelques jours à un pot plein de terre et une plante qui se sera adaptée.
Avez-vous prévu de réaliser des boutures ?
Il existe encore beaucoup d’autres « recettes » d’aide au bouturage comme la banane, la cannelle, l’oignon, le café…
Avez-vous un truc particulier, celui que vous utilisez, celui que vous préférez, qui vous aide à faciliter le bouturage ?
Je serais ravie que vous nous en parliez dans les commentaires ci-dessous.
À tout de suite…