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MOINS de viande, PLUS de légumes

En France, réduire de moitié la consommation de viande (soit pas plus de 450 g par personne par semaine) permettrait d’atteindre les objectifs climatiques selon une étude (publiée le mardi 20 février 2024) par Le réseau Action Climat, qui fédère une trentaine d’associations, et la Société française de nutrition (SFN).

En complément de cette enquête, j’aimerais revenir sur une intervention pendant laquelle c’est toute l’agriculture que Jean Marc Jancovici passe au crible pour nous expliquer qu’il faut regarder plus loin que ce que nous avons dans notre assiette afin de connaitre l’impact de ce que nous mangeons sur le climat.
De toutes façons, nous explique t-il, il faudra réduire notre consommation de carburant fossiles et cela aura un impact sur notre façon de nous alimenter.

Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit :

Il s’agit de diminuer la consommation de viande,
pas de ne plus en manger.

Et manger de bons aliments, élevés correctement.

(plutôt que de manger de la « m…e » industrielle qui a fait le tour de la terre ou dont la nutrition a nécessité des transports mondiaux et qui, finalement, nous fait du mal. Voir JM. Jancovici)

Et nous allons voir que le potager, avec la quantité de ressource en légumes au gout si riche et si varié, est LA solution à la réduction de la viande dans notre alimentation.

Le constat

Comment manger moins de viande peut réduire l’empreinte carbone ?

La cuisine française fait la part belle à la viande.
Cette affirmation repose sur plusieurs aspects historiques, culturels et gastronomiques propres à la tradition culinaire française.

En effet, la cuisine française a une longue histoire et est profondément enracinée dans la tradition. Pendant des siècles, la viande a été considérée comme un ingrédient de choix, symbolisant souvent la célébration et la convivialité.
On se lèche les babines à l’évocation de plats emblématiques tels que le coq au vin, le bœuf Bourguignon ou encore le cassoulet. Ils mettent en valeur la richesse et la diversité de la viande dans la cuisine française.

  • Terroir et diversité régionale :

La France est réputée pour  son attachement au terroir. C’est ainsi  que chaque région a développé ses propres spécialités, souvent centrées autour des produits locaux, y compris la viande.
On en donnera pour exemple les régions comme l’Auvergne avec son aligot, la Normandie avec ses tripes à la mode de Caen, ou la Provence avec sa daube provençale, pour ne citer qu’eux.
La viande fait partie de ces spécificités régionales de la cuisine française.

  • Gastronomie fine et techniques culinaires :

De nombreuses préparations de viande, comme les rôtis, les braisés, les confits, sont des exemples de l’expertise technique des chefs, de toute nationalité et particulièrement des français.
Leur viande est préparée avec soin pour atteindre une texture et un goût optimaux.

  • La célébration des produits de qualité :

Les éleveurs français (seuls que je connaisse, excusez-moi) sont réputés pour produire des viandes de haute qualité, et cela se reflète dans la cuisine française qui met en valeur ces produits de qualité supérieure.

  • L’influence de la cuisine bourgeoise :

La cuisine bourgeoise française, historiquement moteur de l’innovation gastronomique, a souvent utilisé la viande comme ingrédient principal.
Lorsque je fais les courses pour le repas, je choisis d’abord la viande, puis je chercher les légumes qui l’accompagneront.
Lorsque j’étais petite et que je rechignais devant mon assiette, ma mère me disait « mange au moins ta viande ».

  • Et pourtant :

Bien que la cuisine française soit souvent associée à une prédominance de viande, il est important de noter que les tendances alimentaires évoluent, et il y a aujourd’hui une prise de conscience croissante de l’importance de l’équilibre alimentaire, de la durabilité et de l’exploration de nouvelles alternatives.

Moins de viande pour le climat

Concilier alimentation, gout, nutrition et climat

L’alimentation représente aujourd’hui 22% de l’empreinte carbone de la France. En conséquence, afin d’atteindre les objectifs climatiques indispensables, il semblerait que nous soyions obligés d’adopter un régime moins carné.

Comment adopter un régime comportant moins de viande

Nous l’avons vu, la plupart d’entre nous sont des mangeurs de viande.
Mais pas tous !

Alors, comment prendre des habitudes alimentaires différentes

Il faut tout d’abord tenir compte des besoins nutritionnels, du goût, et de la durabilité.

Je m’explique.
Lorsqu’on me dit que je vais devoir diminuer ma consommation de viande, je ressens tout d’abord un formidable stress, un manque, une frustration. Bien avant d’avoir essayé.

Je vais donc devoir trouver des subterfuges pour parvenir à ce qui peut ressembler à un tour de force à première vue.

diminuer la viande par deux
Couper les parts de viande en deux

Il faut que j'imagine des Recettes créatives :

Partager des recettes savoureuses mettant en valeur des plats végétariens.
L’objectif est de montrer que l’on peut manger sainement et délicieusement sans nécessairement inclure de la viande à chaque repas.
Et on peut dire que les végétariens, véritables précurseurs en la matière, ont un réel talent pour préparer et présenter des plats qui réjouiront nos yeux et nos papilles.

Oui, on peut manger sainement et délicieusement sans automatiquement inclure de la viande à chaque repas.

La réduction progressive de la viande :

Une transition brusque provoquerait de la frustration.
Tandis que commencer par intégrer un jour végétarien par semaine et augmenter progressivement la fréquence peut être une solution.

La planification des repas :

Prévoir ses repas à l’avance permet d’éviter les choix rapides et peu sains.
De plus, préparer des repas équilibrés à la maison, il est plus facile pour contrôler les ingrédients et d’assurer une alimentation variée.

Éducation nutritionnelle :

Collecter des informations sur la nutrition équilibrée peut garantir d’obtenir tous les nutriments essentiels à chaque repas.
Apprendre à combiner différents aliments pour assurer une variété suffisante de nutriments, afin de ne pas ressentir de manque.

Réduire l'impact du transport

Qu’il s’agisse de viande ou non d’ailleurs, l’achat de produits locaux et de saison réduira l’impact environnemental, mais aussi offrira des produits plus frais et plus savoureux.
C’est ainsi que les marchés locaux peuvent être non seulement d’excellentes sources de fruits, de légumes et d’autres produits, mais aussi des sources d’inspiration, d’odeurs, de couleurs et de plaisirs de rencontres avec les producteurs. Manger prendra un autre sens.

Mais puisque ici, on parle de POTAGER familial, alors pourquoi ne pas rechercher au potager ce dont on a besoin ?

Au potager familial

C’est ici que prend sens le retour du potager dans notre vie.

Les légumes de votre potager constituent une alternative délicieuse et nutritive à la viande, même pour les amateurs de bonne chère.

  • Saveurs riches et variées :

Miam ! les légumes frais cultivés dans le potager,  offrant leur palette de saveurs riches et variées.
Des légumes bien cultivés, préparés avec amour et soin, pour créer des plats aux arômes et aux goûts complexes, stimulant ainsi les papilles gustatives.

  • La créativité culinaire :

En regardant votre potager, il ne vous a pas échappé que les potagers offrent une multitude de légumes aux textures, couleurs et saveurs diverses.
Cela stimule la créativité culinaire en permettant la création de plats originaux et savoureux. Les gourmands peuvent découvrir de nouvelles combinaisons de légumes et d’épices pour satisfaire leur palais.

  • Saison et fraîcheur :

Et bien sûr, les légumes cultivés dans votre potager peuvent être consommés à leur pic de fraîcheur et pile à la bonne saison.
Cela garantit des ingrédients de qualité supérieure, pleins de saveurs naturelles, qui pourraient rivaliser avec la richesse de la viande.

  • Les bienfaits pour la santé :

Faut-il encore rappeler que les légumes sont riches en nutriments, en fibres et en antioxydants, ce qui peut contribuer à une alimentation équilibrée et bénéfique pour la santé.
De plus, une alimentation à base de plantes est souvent associée à des avantages pour la santé, tels que la réduction du risque de maladies cardiovasculaires (la vit K2 entre autres) et l’amélioration de la digestion.

  • Options protéinées alternatives :

On rappellera également, c’est évident, que certains légumes, grains et légumineuses sont naturellement riches en protéines.
Des alternatives végétales, comme les lentilles et les pois chiches notamment, peuvent être intégrées de manière créative dans les plats pour fournir des protéines satisfaisantes.
(on trouvera chez le marchand le tofu, le tempeh pour compléter)

En conclusion :

Vous l’avez compris, mais vous le saviez déjà, il suffisait de s’en souvenir, les potagers sont une source abondante de saveurs, de créativité et de bienfaits pour la santé.

 

Sources :

Que pensez-vous des conclusions de cette enquête ?

  • Etes-vous déjà végétarien ?
  • Si non, êtes-vous prêt à diminuer votre consommation de viande hebdomadaire pour rester à 450 g maximum par semaine, de façon à réduire l’impact climatique de notre
  • De quelle façon pensez-vous vous organiser ?

Cet article a 3 commentaires

  1. NORELLE SARA

    Tu prêches une convaincue ! Je n’en consomme pratiquement plus mais j’avoue que lorsque je suis au restaurant ou chez des amis… je craque ! Merc en tout cas pour les conseils et les liens vers les études !

  2. Coralie

    Merci pour ton article et ton inquiétude sur le climat qui est d’ailleurs un des gros sujet du moment !
    Je ne suis pas végétarienne mais l’aspect financier nous a poussé a ne plus acheter de viande. Si nous devions en acheter pour se faire plaisir occasionnellement, nous nous tournons vers nos petits producteurs et allons directement à la ferme donc pas de soucis au niveau du climat pour ce point là. 😊

  3. Dieter

    J’apprécie particulièrement le ton positif employé, soulignant que réduire sans brusquerie notre consommation carnée est possible en adoptant des recettes créatives et équilibrées. Au potager comme en cuisine, il existe tant de délices à explorer ! Cet article montre avec justesse qu’une alimentation respectueuse de l’environnement peut aussi être gourmande. Un sujet important traité de façon sympathique et constructive.

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