Fatigue matinale, pause au bureau, moment de réconfort… le café est partout dans notre quotidien. Mais entre les effets secondaires de la caféine et l’impact écologique de sa production, de plus en plus de personnes cherchent une alternative plus douce, plus saine, et plus responsable.
Et si cette alternative se trouvait dans une simple céréale ? Le café d’épeautre, boisson sans caféine au goût surprenant, fait doucement son chemin dans nos tasses.
Une boisson bonne pour le corps
Les vertus du café d’épeautre pour la santé :
Le café d’épeautre, contrairement au café traditionnel, ne contient aucune caféine. Il offre donc une alternative idéale pour les personnes sensibles, anxieuses, sujettes aux troubles du sommeil ou tout simplement désireuses de limiter leur consommation de stimulants (Parfait en fin de journée ou pour les femmes enceintes/allaitantes).
Mais ce n’est pas tout : cette boisson est également riche en nutriments.
Grâce à sa base de céréales complètes, elle fournit des fibres, des minéraux (magnésium, phosphore, fer, zinc), des acides aminés essentiels et des vitamines du groupe B.
Elle est aussi beaucoup moins acide que le café, ce qui en fait un allié précieux pour les estomacs sensibles.
Un geste simple pour la planète
La culture du café demande des ressources importantes : beaucoup d’eau, un climat tropical, et elle est souvent liée à une agriculture intensive.
À l’inverse, l’épeautre est une céréale rustique, qui pousse facilement en Europe, sans engrais chimiques ni traitements lourds.
Elle s’intègre dans des systèmes de cultures durables et limite l’érosion des sols.
Résultat : une boisson plus locale, plus éthique, et avec une empreinte carbone bien plus légère.
Mais sans caféine, comment se réveiller ?
C’est la question que tout amateur de café se pose :
« Comment vais-je tenir sans ce petit coup de fouet du matin ? »
Il faut savoir que la sensation de “réveil” procurée par la caféine est en réalité un masquage de la fatigue, pas une source d’énergie réelle.
Elle bloque l’adénosine (l’hormone du sommeil), sans recharger nos batteries pour autant.
Résultat : l’effet boost est temporaire…
Il est suivi ensuite d’une chute d’énergie, entrainant souvent le besoin d’une autre tasse.
Le café d’épeautre, lui, ne joue pas sur le système nerveux. Il accompagne l’organisme en douceur : pas d’excitation artificielle, pas de coup de barre brutal.
Et en parallèle, il nourrit vraiment le corps : minéraux, fibres, et une meilleure digestion → un vrai soutien naturel à l’énergie globale.
👉 Et si on repensait l’énergie autrement ? Moins comme un shoot, plus comme un rythme.
Faire le café soi-même
On pourra se vanter d’avoir fait pousser son propre épeautre pour enfin le récolter et le torréfier, le moudre et préparer une délicieuse boisson.
Car remplacer le café ne veut pas dire renoncer au plaisir du rituel du matin.
Le café d’épeautre propose une voie nouvelle : plus douce pour le corps, plus respectueuse de la planète, et tout aussi savoureuse.
À tester, ne serait-ce que pour redécouvrir le goût… du vrai réveil naturel.
On s’y met ?
Cultiver le grand épeautre
Pour cultiver cette céréale, il faudra malgré tout une certaine surface.
Qu’est-ce que le grand épeautre ?
Cultiver le grand épeautre, ou épeautre sauvage (Triticum spelta), peut être une expérience très enrichissante. Ce blé ancien est robuste et s’adapte bien aux conditions difficiles.
Sol : Le grand épeautre préfère un sol bien drainé, fertile, légèrement acide à neutre (pH 6-7). Il tolère des sols pauvres mieux que d’autres céréales, mais un sol trop acide ou très argileux peut nuire à sa croissance.
Exposition : Il aime une exposition en plein soleil, mais tolère aussi les sols plus frais et les zones moins ensoleillées que d’autres cultures céréalières.
Période de semis : Le grand épeautre se sème généralement en automne (septembre à novembre), car il a besoin d’une période de froid pour germer correctement. En climat plus doux, on peut aussi le semer au printemps (mars-avril).
Profondeur de semis : Les graines doivent être semées à une profondeur d’environ 3 à 4 cm.
Espacement : L’espacement entre les rangs doit être d’environ 15 à 20 cm, et les semences espacées de 2 à 3 cm dans le rang.
Exigences en eau et irrigation
Le grand épeautre est assez tolérant à la sécheresse une fois bien enraciné, mais pendant la phase de germination et de développement des jeunes plants, il a besoin d’une bonne humidité. Une irrigation légère au début peut être nécessaire, surtout en cas de sécheresse prolongée.
En période de croissance, l’humidité régulière est importante, mais il faut éviter les excès d’eau qui peuvent entraîner des maladies fongiques. Un sol bien drainé est donc essentiel.
Engrais et fertilisation
Le grand épeautre ne nécessite pas une fertilisation excessive. Il bénéficie de compost ou d’un engrais organique bien décomposé avant le semis, surtout s’il y a des carences dans le sol.
Azote : Il faut éviter un excès d’azote, car cela peut favoriser la croissance des feuilles au détriment des épis. Un apport modéré peut être envisagé au printemps si nécessaire.
Phosphore et potassium : Ces éléments sont cruciaux pour la formation des racines et des grains. Il est conseillé de faire analyser votre sol pour ajuster ces apports.
Température et chaleur
Le grand épeautre est une plante assez résistante et tolère bien les températures fraîches. Il commence sa germination avec une température de 6 à 10°C.
En croissance, il se développe bien à des températures de 15 à 20°C. Il peut résister à des températures plus basses en hiver, ce qui en fait un bon choix pour des régions plus froides.
Froid : L’épeautre résiste au gel pendant l’hiver, ce qui en fait une céréale bien adaptée aux semis d’automne dans la plupart des régions.
Entretien et gestion des mauvaises herbes
Dans une optique de jardin familial, il est également possible de pratiquer le paillage pour maintenir un sol humide et réduire la pousse des mauvaises herbes.
Récolte
On récolte généralement le grand épeautre de fin juillet à août, lorsque les grains sont bien mûrs et que les épis commencent à brunir.
La récolte doit être effectuée par temps sec pour éviter l’humidité excessive dans les grains, ce qui peut les faire moisir.Les épis doivent être coupés au moment où les grains sont durs et ne se déforment plus sous la pression des doigts.
Cultiver le grand épeautre chez-soi, lorsqu’on a la place, demande un peu de patience et d’attention, mais les résultats en valent la peine, tant pour la qualité des récoltes que pour les bienfaits sur la biodiversité du jardin.
Quelle surface de jardin faut-il pour remplacer mon café ?
C’est effectivement là que se situe la difficulté.
Comme pour toute culture de céréale, il faut de la place.
Pour 5 kg de grain, on considère sans exagération qu’il faudra 25 m² de terrain.
Car tu pourras avoir envie de faire aussi ton pain avec le grain…
C’est d’accord,
j’essaie le café de grand épeautre
La recette maison du café de grand épeautre
On n’est pas obligé de faire pousser soi-même son grand épeautre, puisque les magasins spécialisés en Bio en proposent, en grain ou en farine.
Les Ingrédients :
Grains d’épeautre entiers (non cuits, non soufflés)
Pour le Matériel :
Une poêle ou un four
Un Moulin à café ou un mixeur
Une Passoire ou mieux, un filtre à café
Les Étapes :
La Torréfaction des grains :
Fais chauffer une poêle à feu moyen.
Ajoute les grains d’épeautre secs.
Fais-les griller en remuant régulièrement jusqu’à ce qu’ils deviennent brun foncé et qu’ils dégagent une odeur de céréale grillée (environ 10-15 min).
(Tu peux aussi les mettre au four à 180°C pendant 20-25 min en surveillant bien.)
La mouture :
Une fois les grains refroidis, il faut les moudre comme du café, en poudre assez fine.
L’Infusion :
Si tu as déjà fait du café, c’est pareil.
Mets 1 à 2 cuillères à café de poudre dans un filtre à café.
Verse de l’eau bouillante dessus comme pour un café filtre.
Laisse infuser quelques minutes.
La Dégustation :
Tu peux le boire nature, ou ajouter un peu de lait végétal et du miel selon ton goût.
Buvez-vous du café ?
Etes- vous pret à changer vos habitudes pour du »café » qui n’en est pas ?
L’épeautre vous tente -t-il ?
Votre avis nous intéresse…
Je vous attends dans les commentaires.
