Avez-vous remarqué ? c’est le grand retour du potager dans les activités favorites des français.
Désormais, ce sont sept millions de foyers qui cultivent un potager.
Le jardin est redevenu nourricier.
Oubliés pendant un temps, les potagers étaient devenus « ringards ».
Mais pourquoi avait-on oublié le chemin des potagers ?
Dans cet article
ToggleJe me souviens, lorsque j’étais petite (il y a longtemps), dans le nord de la France, il y avait des jardins potagers partout. Ils étaient alignés le plus souvent. Dans les cours ou les jardins, tout petits, derrière les maisons, alignées et collées les unes aux autres elles aussi, il y avait souvent lapins et volailles.
Les gens considéraient à cette époque (les années 60) les jardins potagers comme une manière d’être plus autosuffisants sur le plan alimentaire.
On les appelait dans mon village, « les jardins ouvriers ».
Ils étaient agrémentés de fleurs, des glaïeuls, des dahlias… et on y allait à vélo le plus souvent.
Il n’était donc pas rare de voir les pères rentrer avec leur panier de légumes…et des fleurs à la main.
Mais alors, qu’est-ce qui a changé ?
Le mode de vie :
Avec l’urbanisation et l’augmentation du travail en dehors de la maison, les gens ont moins de temps à consacrer à la culture de leurs propres aliments.
La façon de cuisiner, elle aussi, a été largement modifiée.
Finies les potées qui mijotaient. Place au rapide. Et par extension au « fastfood ».
Et puis, il y a la commodité des supermarchés et depuis une quarantaine d’années, des produits alimentaires pré-emballés.
Plus de terre à ôter des légumes, parfois, il est même inutile de les éplucher, tout le travail est mâché.
Il existe même des kits tout prêts pour faire un pot-au-feu par exemple.
Voilà pourquoi on préfère désormais acheter des produits au lieu de les cultiver soi-même.
Ces jolis potagers ornés de fleurs ont laissé place à la production industrielle.
Et oui ! l les priorités et les valeurs sociales ont évolué au fil du temps.
Les gens accordent moins d’importance à la production alimentaire domestique qu’à d’autres activités ou préoccupations.
Conséquence, au fil des générations, le savoir-faire lié à la culture des potagers a été perdu.
Ce qui a encore accentué le désintérêt pour cette pratique.
Le rôle des médias
Les médias, s’ils nous ont détournés un temps des productions familiales, désormais ils nous donnent accès à un savoir qui change tout.
Car nous avons là un nouvel outil de communication.
Assurément, les médias jouent un rôle crucial dans la promotion et le soutien du retour au potager familial en sensibilisant, éduquant et inspirant le public.
Un rôle d’information et de sensibilisation :
Depuis qu’ils ont constaté ce nouvel engouement pour le jardinage, les médias diffusent volontiers des informations sur les avantages écologiques, économiques et sociaux du jardinage familial.
Cela inclut des reportages sur les méthodes de jardinage durables, les bénéfices nutritionnels des produits cultivés à la maison, et les problèmes liés à l’agriculture industrielle et à l’environnement comme les polluants (exemple récent avec le cas des PFAS ).
Éducation :
Les médias attirent les spectateurs en leur offrant des conseils pratiques sur la création et l’entretien d’un potager familial.
On voit fleurir les tutoriels, les émissions de jardinage pratique incluant des articles et des vidéos qui fournissent des informations utiles sur les techniques de plantation, d’arrosage, de compostage et de lutte contre les parasites, par exemple.
La promotion de la sécurité alimentaire y a sa place :
Grace aux médias, la sécurité alimentaire est mise en avant, en soulignant comment la culture de ses propres aliments peut contribuer à une alimentation plus saine et à une réduction de la dépendance envers les sources alimentaires externes.
Et puis, il y a la possibilité de partage d’expériences :
On peut retrouver sur les médias les témoignages inspirants de personnes qui ont réussi à créer et à maintenir leur potager familial avec succès,
preuve que le jardinage à domicile est accessible à tous.
Utilisation des médias sociaux :
Cette forme conviviale de média permet de partager des idées, des astuces et des expériences liées au jardinage familial.
Les communautés en ligne se forment et permettent aux jardiniers amateurs de partager leurs réussites, leurs défis et leurs conseils, de s’encourager mutuellement…
Les émission de débats :
Elles permettent la discussion et la vulgarisation des enjeux liés à l’agriculture industrielle, la sécurité alimentaire et les avantages du jardinage familial. C’est un outil formidable de sensibilisation du public.
Elles montrent comment chacun peut contribuer à un mode de vie plus durable.
La redécouverte du potager
Revenons à nos moutons (et à nos légumes)
C’est ainsi qu’il y a une tendance croissante vers la redécouverte de l’agriculture urbaine, des jardins communautaires et des potagers familiaux.
Les gens réalisent de plus en plus les avantages de cultiver leurs propres aliments en termes de durabilité, de sécurité alimentaire, et de qualité nutritionnelle.
Alors, bien que la pratique du jardinage puisse avoir diminué dans certaines régions, elle connaît un regain d’intérêt dans d’autres.
Et voilà comment, surtout depuis les derniers événements, les crises, les confinements, on a retrouvé le chemin du potager.
La situation écologique également nous incite à quelques modifications de comportement.
Quant à notre santé, elle aussi nous y invite…
On cultivait traditionnellement son potager, (ou son jardin potager), pour cultiver des légumes, des fruits et des herbes à des fins alimentaires.
Au fil du temps, nous l’avons vu, la façon de vivre a changé et certains facteurs ont pu influencer la manière dont on cultive son jardin.
Cela ne signifie pas nécessairement un abandon total.
Un potager pourquoi faire ?
Les associations de consommateurs, les nutritionnistes ont fini par sonner l’alarme.
Ils ont comparé ce que les grandes chaines nous offraient en guise de nourriture et de nourriture dite « fraiche ».
Le réveil est dur mais il est évident.
Chacun sait désormais que la grande distribution ne nous offre plus les mêmes légumes et fruits que ceux que mangeaient nos grands parents.
Les recherches d’Anne-Marie Mayer sont désormais reconnues. Cette consultante de IIED (international Institute of Environnement and Developpement) a prouvé par ses travaux que les fruits et légumes actuels étaient largement moins nourrissants que ceux qu’on pouvait déguster « avant ».
Et la conclusion s’impose :
Il faut de nouveau prendre le temps de cultiver le maximum de fruits et légumes soi-même.
Mais pas n’importe comment.
Il faut rendre à la terre sa fertilité et retrouver les fruits et légumes non manipulés qui fournissaient ce dont le corps a besoin.
C’est tout l’objet de ce blog.
Nous le voyons donc, l’intérêt pour les potagers et le mouvement en faveur de l’agriculture urbaine ont connu une résurgence ces dernières années.
De plus en plus de gens reconnaissent les avantages de cultiver leurs propres aliments, pour diverses raisons, notamment
- la réduction de leur empreinte écologique,
- la promotion de la durabilité
- et surtout, le plaisir de manger des produits cultivés localement.
Ainsi, bien que certains aient pu abandonner les potagers, nous les apprécions de nouveau.
Les nouveaux potagers
Je ne dirai pas révolution
car pour moi, révolution pourrait aussi dire qu’on est revenu au point de départ.
Quoique…
A-t-on réinventé la poudre ?
Les potagers ont grandement évolué.
Il n’existe pas UN mais DES potagers, autant de potagers que de potagistes 😉
Qu’on ait un très grand ou un tout petit but de terrain, il est facile de faire un potager qui nourrisse vraiment.
Les jardiniers ont désormais à cœur de comprendre les végétaux et leur manière de pousser.
Ainsi peuvent-ils assurer la bonne teneur en vitamines et minéraux.
De nombreuses publications ont vu le jour pour les y aider.
Les urbains
On peut avoir un potager sur son balcon, et même une jardinière dans sa cuisine.
Ou alors, on peut envisager le jardin partagé ou alors inciter ses co-locataires à jardiner au pied même de son immeuble.
Les pavillons
Dans les jardins de pavillons, les légumes n’ont plus besoin de se cacher.
On peut commencer un potager n’importe quand, presque n’importe où.
Et puis, finies les heures laborieuses de bêchage éreintant.
Les carrés potagers, les lasagnes…
sont autant de formes qui facilitent la tâche du nouveau cultivateur.
Et il a des aides invisibles ou presque : les petits animaux du sol (vers de terre, collemboles etc…). La vie du sol, la clé du nouveau jardinage, sera d’une aide précieuse.
Pour tous
Ce qui est important, c’est que le jardinier n’a plus à se prendre la tête. « Avant » (mais c’était avant) on apprenait de ses parents, de ses voisins, on les écoutait et on reproduisait.
Désormais, on a d’autres sources de connaissance et c’est tant mieux, car cela a permis de faire évoluer les pratiques.
Je n’ai rien contre l’ancienne façon de cultiver, elle a nourri des générations d’enfants.
Mais il y a « mieux » et plus facile.
Je pourrais vous parler pendant des heures de la façon de cultiver d’après-guerre, du haut de mon plus d’un demi-siècle de jardinage.
Et pourtant, je suis passée sans peine au jardinage moderne après avoir compris ses avantages pour la nature, pour la planète, pour la santé.
Je suis ravie
- de ne plus avoir à désherber 😉
- de nourrir le sol plutôt que la plante (c’est plus simple)
- de devoir arroser moins.
- d’acheter moins d’intrants
- de ne plus devoir tout tirer au cordeau.
- et surtout, de ne plus bêcher
Ce qui ne signifie pas faire n’importe quoi n’importe comment, mais le faire plus librement.
De toutes façons, chacun fait ses expériences, ses erreurs et en obtient d’énormes satisfactions.
Quoi de meilleur que de partager en famille ou avec ses amis ce qu’on a soi-même produit ?
Comme dit la pub :
C’est moi qui l’ai fait !
Nous retrouvons le plaisir de cuisiner ce qu’on a produit.
Faites-vous un potager ou aimeriez-vous en avoir un ?
Tout l’objet de ce blog est d’expliquer comment on peut réaliser son potager facilement, sans se fatiguer, quelle que soit sa condition physique et peu importe le temps qu’on a à y consacrer.
Pourtant, il peut être difficile de se lancer.
Il suffit parfois de quelques déboires au démarrage pour qu’on ait l’impression qu’on n’y arrivera jamais.
Si tel est votre cas, avez-vous pensé à vous faire coacher ?
Comment voyez-vous le potager du 21ème siècle ?
J’aimerais vraiment avoir votre avis
À tout de suite dans les commentaires…
Merci pour cet article. Pour ma part l on vient de retourner récemment a la campagne en autre pour avoir un potager que l on va commencer dès que le temps nous permettra. Je trouve que c est une fierté de manger ces propres légumes et surtout ils seront plus sains.
Tu peux déjà commencer à préparer le terrain puisqu’on ne bêche plus 😉
Fais un tour sur l’article « janvier ou février au potager »
Effectivement, avec les ressources actuelles, jardiner prend un autre sens. Moins de temps, plus de plaisir et on gagne sur la sécurité alimentaire. En plus c’est une activité qui détend beaucoup et qui permet de resserrer les liens familiaux.